Publié dans Economie

Impôt - Déploiement du « e-Hetra phone » au niveau national

Publié le mardi, 24 août 2021

Dématérialisation effective. Le système de paiement des obligations fiscales via « mobile money » vient d'être étendu à travers toute la Grande île. Désormais, les contribuables peuvent choisir de ne pas venir physiquement au niveau des centres fiscaux pour payer leurs impôts et de tout simplement régler leurs obligations par transfert d'argent à partir de leur téléphone portable.

Pour ce faire, un partenariat entre la Direction générale des impôts (DGI) - sous tutelle du ministère de l'Economie et des Finances - ainsi que les établissements de monnaie électronique (EME) vient d'être enclenché hier à Anosy. Ce partenariat bénéficiera de l'expertise du ministère du Développement numérique, de la Transformation digitale, des Postes et des Télécommunications (MDNTDPT), conduit par Tahina Razafindramalo sur le plan de la réalisation technique. « Outre la sécurisation des recettes fiscales, le système est aussi un moyen de lutte contre la corruption dans la mesure où il exclut tout contact direct entre les agents du fisc et les contribuables », argue Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l'Economie et des Finances (MEF). L'« e-Hetra phone », rappelons-le, est un système de paiement de l'impôt synthétique via « mobile money ». M'Vola, Airtel Money et Orange Money se sont associés à ce nouveau système.

La digitalisation des services fiscaux  bénéficie de l'appui technique et financier de la Banque mondiale, à travers le Projet d'inclusion financière à Madagascar (PIFM), financée à hauteur de 45 millions de dollars.

Sécurisation des recettes

La phase pilote de l'« e-Hetra phone » a été lancée en 2018 dans les centres fiscaux de Faravohitra et d'Alasora. 150 contribuables ont utilisé ce service sur les quelques 400 000 recensés au niveau national, selon les chiffres administrés par la Direction générale des impôts.

« L'objectif du déploiement national est bien évidement d'arriver à toucher plus de contribuables, tout en atténuant les risques de corruption. D'ici quelques années, nous tablons sur des millions d'usagers sur ce système de paiement fiscal », s'enthousiasme Germain, directeur général des impôts. Ainsi, l'administration fiscale mise gros sur la digitalisation pour moderniser et améliorer la qualité de ses services, ainsi que sécuriser les recettes de l'Etat. Le concept « e-Hetra phone » devient ainsi la suite logique du système de télédéclaration qui est déjà opérationnel qu'est le « e-hetra paiement ». Par ce système, les déclarations et paiements d'impôts, droits et taxes se feront obligatoirement par téléprocédures sur le site Internet de la DGI. Pour accompagner les usagers dans la prise en main de ces nouveaux services en ligne dans l'accomplissement de leurs obligations fiscales et dans les délais impartis, des séances de formation et d'assistance seront programmées et communiquées sous peu par les services des impôts.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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