Publié dans Economie

Tsimanaoraty Paubert Mahatante - « Le secteur halieutique comme levier de développement »

Publié le vendredi, 27 août 2021


Trouver le juste équilibre entre pêche économique et pêche responsable.C’est de cette manière que Tsimanaoraty Paubert Mahatante, ministre de la Pêche et de l’Economie bleue, entend emmener sa politique en ce qui concerne ce secteur. En effet, la pêche représente un grand potentiel pour un certain nombre de pays en voie de développement, à l’instar de la Grande île. Le poisson est devenu le produit alimentaire le plus échangé au monde, avec une demande qui continue à croître fortement. Certains pays en développement ont même un avantage comparatif en raison d'un faible coût de la main d'œuvre et des eaux riches en plusieurs variétés très prisées de poisson. Source de revenu pour près de 1,5 million de Malagasy, le secteur de la pêche pesait près de 7 % du PIB national et représentait 6,6 % des exportations il y a quelques années encore. Il joue un rôle primordial dans l’économie avec une production annuelle de 750 millions de dollars, soit 7 % du PIB national et une contribution de 6,6 % aux exportations de la Grande île. Ce secteur est aussi important pour la santé nutritionnelle et la sécurité alimentaire car il contribue à environ 20 % de la consommation de protéines animales.
Cependant, la gestion des ressources naturelles est particulièrement importante pour la pêche dans la mesure où l'absence de droits de propriété crée une tendance à la surexploitation. « C’est ainsi que notre ministère poursuit sa vision de valorisation de l’économie bleue tout en  préservant l’écosystème marin et encourageant l’exploitation durable des ressources naturelles » argue le ministre de tutelle.

Coexistence
La surpêche est une menace grave pour l'industrie mondiale de la pêche. Prévenir cette pratique en limitant l'accès aux ressources est difficile en toute circonstance et pose des défis particuliers dans la mesure où le pays a tout de même des capacités et des fonds administratifs limités pour assurer la surveillance et la prévention de la surpêche. D’où la promotion du concept de l’économie bleue afin de garantir la productivité et la compétitivité d'une part et préserver les stocks de poissons de l'autre. De plus, avec la diversification des exportations, la création d'emplois et l'augmentation des recettes en devises, la pêche est également une source importante de revenus pour l’Etat. Le secteur de la pêche dans la Grande île est caractérisé par la coexistence de la pêche industrielle et artisanale. La distinction entre les opérations formelles et informelles prend la forme de pêche industrielle et artisanale. Quant au secteur informel, généralement la pêche artisanale est une activité de survie. C’est une source majeure d'emplois et de revenus mais le secteur est handicapé par des infrastructures obsolètes. « Raison pour laquelle une réforme de ce secteur s’impose à travers la mise en activité d’au moins un port de pêche ayant une jetée avec des brise-lames dans chaque région côtière de Madagascar. Chaque port de pêche aura une capacité d’accueil allant jusqu’à cinquante bateaux », explique le nouveau ministre de la Pêche.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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