Publié dans Economie

Préservation des forêts de Menabe Antimena - Sept nouvelles villes à créer pour les migrants

Publié le jeudi, 16 septembre 2021


Des alternatives pour préserver les ressources naturelles de Madagascar. Ces cinq dernières années, la pression exercée sur l’aire protégée de Menabe Antimena s’est intensifiée à cause des plantations illicites de maïs et d’arachides, orchestrées par les migrants climatiques venant du Sud. La réserve perd ainsi chaque année plusieurs hectares de forêts. La politique de « tolérance zéro » appliquée par le ministère de l’Environnement et du Développement durable ne semble pas dissuader ces migrants d’exploiter ces zones interdites. « Plus d’une centaine de personnes ont déjà été arrêtées au cours de ces dernières années. Toutefois, la menace sur Menabe Antimena ne fait que s’intensifier. Cette méthode n’est pas vraiment adaptée pour lutter efficacement contre les crimes environnementaux dans la Région », expose Serge Randriantsoa, gouverneur de la Région de Menabe, interviewé par la presse, hier à l’hôtel Colbert, Antaninarenina.
Dans ce sens, les autorités locales recherchent des solutions alternatives pour empêcher ces personnes de détruire cette réserve naturelle, tout en leur proposant un accompagnent et d’autres activités génératrices de revenus, outre la culture de maïs. La construction de nouvelles villes pour ces migrants climatiques figure parmi les solutions prioritaires. « En collaboration avec l’Organisation internationale de la Migration, l’USAID ainsi que diverses représentations diplomatiques présentes dans le pays, un projet de construction de nouvelles villes pour ces personnes impactées par le changement climatique dans le Sud est actuellement en cours de préparation. Toutes les parties prenantes s’y attellent déjà. Sept endroits, dont la superficie tourne autour de 200 à 1 000 hectares, ont déjà été identifiés. Cependant, des études de faisabilité seront encore réalisées sur place avant de prendre une décision finale »,  détaille le gouverneur de Menabe. Ces nouvelles villes, axées sur le concept de « ville verte », seront aménagées pour répondre aux besoins de ces migrants, priorisant ainsi l’agriculture, l’élevage ou encore la pêche, avec un accès plus facile à l’eau potable, aux services sanitaires et à l’éducation. Dans tous les cas, les autorités ont déjà tenté une approche avec les migrants, et il semble qu’ils ne soient pas réticents à cette idée.
Outre la création de ces nouvelles villes, la Région de Menabe organisera également un atelier de concertation sur l’agriculture, l’élevage et la pêche pour une gestion durable des ressources naturelles. Cet atelier se déroulera notamment du 23 au 25 septembre prochain à Morondava. Ensemble, toutes les parties prenantes cogiteront pour trouver des solutions afin de stopper l’exploitation des réserves naturelles et pousser les opérateurs et autres acteurs vers d’autres activités plus respectueuses de l’environnement. 
Rova Randria

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Editorial

  • D’utilité publique
     Est reconnu « Service d’utilité publique » (SUP) par l’Etat tout organisme (ONG), une entité qui se met au service des intérêts basiques quotidiens des gens. Exemples : le service de la voirie, les caisses de la Trésorerie publique, les banques, les Postes et Télécommunications (téléphonie mobile), les transports en commun, la compagnie nationale d’eau et d’électricité, etc. Leurs manquements répétés créent des désagréments notables voire fâcheux au bon déroulement du train-train de la vie des usagers, en particulier, de la population en général. L’Etat veille au bon fonctionnement des services reconnus d’utilité publique.Vingt inspecteurs et contrôleurs semenciers émargés au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MinAE) ont prêté serment près du Tribunal de première instance (TPI) à Anosy le week-end dernier. Issus des sept Régions dont Alaotra-Mangoro, Analanjirofo, Atsimo-Andrefana, Vakinankaratra, Boeny, SAVA et DIANA, les nouveaux sortants œuvreront tout droit à l’amélioration de la production des semences…

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