Publié dans Economie

Métrologie légale - « Les clous ne sont pas des instruments de mesure »

Publié le mardi, 12 octobre 2021


Non réglementaire. Les clous et autres outils de quincaillerie, utilisés pour remplacer les poids de mesure dans les commerces de détail, doivent être bannis des étals car cela induit les consommateurs dans le faux. En effet, l’exactitude des instruments de pesage sur la plupart des marchés de détail laisse les consommateurs perplexes dès lors que ces instruments ne semblent pas être conformes à la norme à première vue. « J’ai acheté 750 g de viande hachée au marché d’Anosibe. Une fois à la maison j’ai pesé le contenu de mon sachet pour vérifier par rapport à ce que je devais cuisiner. Ma balance électronique domestique affichait un peu plus de la moitié de ce que j’étais censé acheter au marché » déplore Daniela, une mère de famille habitant au centre-ville. Une façon pour cette dernière de dénoncer les pratiques frauduleuses que les commerçants continuent d’exercer, malgré le contrôle fréquent effectué par les responsables du service de protection des consommateurs. Le même cas d’arnaque à la pesée est perceptible un peu partout, que ce soit au marché populaire d’Analakely ou encore dans les bazars de Toamasina et même jusque dans les autres Régions comme celle de Menabe où 42 instruments de mesure ont été vérifiés et étalonnés au Bazary Be de Morondava-centre et dans les marchés environnants.
Monnaie courante
Selon le Service de la métrologie légale(SML), à Alaotra- Mangoro, 12 balances sur 38 ont été approuvées, les 26 autres ont été saisies, seront réparées, et seront remises à leurs propriétaires dans la même journée. Il en est de même pour Vakinankaratra, 86 sont réglementaires, 115 doivent être étalonnées. Ainsi, c’est une pratique qui devient monnaie courante malgré les descentes et contrôles déjà existants sur la viabilité de l’utilisation de ces instruments de mesure. De ce fait, les contrôles se font à deux niveaux. Le SML s’occupe de la sécurisation des vignettes validant la fiabilité des instruments de pesage que les commerçants déclarent aux autorités. En application de la règlementation sur les instruments de mesure, les balances, les poids, les ponts bascules pour le pesage des camions et les mesures de capacité doivent être certifiés auprès du service de métrologie légale. « Il est du devoir des commerçants de faire vérifier leurs instruments de mesure tous les 12 mois, au SML, à Soarano pour ceux d’Analamanga, ou dans les directions régionales de l’industrialisation, du commerce et de la consommation », expliquent les responsables du SML. « Afin d’éviter les sanctions au préalable, les commerçants sont invités à faire vérifier volontairement leurs instruments de mesure. Si jamais ces instruments ne sont pas règlementaires, le SML redirigera le propriétaire vers les réparateurs agréés par les autorités », explique un responsable au sein de la direction de la protection des consommateurs.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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