Publié dans Economie

Panne d’Andekaleka - Les techniciens de la JIRAMA sur le pied de guerre

Publié le jeudi, 06 janvier 2022


Cinq jours que la société nationale d’eau et d’électricité fait face à un problème d’envergure avec sa centrale hydroélectrique à Andekaleka. Le 02 janvier dernier, un des transformateurs de la centrale a explosé, suite à un incendie. Et depuis, les responsables et les techniciens enchaînent les descentes et les interventions pour constater les dégâts et surtout trouver le plus rapidement la solution. « Le règlement de ce problème passe notamment par trois étapes. La première étape concerne le nettoyage de la zone incendiée. Tous les matériels défectueux ont été enlevés. Ensuite, nos techniciens passeront par l’évaluation de chaque câble relié au transformateur, et au remplacement des câbles détruits par les feux. La troisième étape se concentrera sur la vérification des deux autres transformateurs, pour écarter toute éventuelle défaillance», détaillent les responsables de la JIRAMA. En parallèle, les techniciens s’activent pour installer le nouveau transformateur, d’où les coupures à répétition durant la journée d’hier, dans toute la ville d’Antananarivo et ses environs. En effet, le transformateur est déjà arrivé sur les lieux, hier, tôt dans la matinée de même que divers matériels nécessaires, permettant aux techniciens de procéder de suite à son installation. D’autres matériels devront également arriver aujourd’hui. Toutefois, cette installation nécessite de temps et de la technicité. Ainsi, les responsables n’ont pas encore communiqué la date où la situation reviendra plus ou moins à la normale. Tout ce qu’ils répètent c’est que: «nos techniciens sont à pied d’œuvre, ne dorment pas de jour comme de nuit pour régler dans les moindres délais ce problème». 
 Pour rappel, depuis cet incendie, Andekaleka est en effet hors de fonction, privant le Réseau interconnecté d’Antananarivo (RIA) d’une production d’électricité de plus de 30MW. Andekaleka fournit près de la moitié de l’électricité sur le RIA. La JIRAMA doit alors procéder à un délestage tournant à cause de ce gap de production. Cependant, le programme de délestage tournant est loin d’être respecté. Cela énerve un peu les clients de la compagnie. « Cette coupure représente une grande perte pour nous. Tous nos produits laitiers ne sont plus consommables », déplore Marie Ange commerçante. Le temps que l’approvisionnement en électricité de sa boutique revienne à la normale, ses produits commencent à fondre. « En une demi-journée, mon fonds de commerce a été réduit presque à zéro. On comprend les difficultés que la compagnie nationale doit affronter en ce moment, Cependant, il serait plus bénéfique que ces délestages respectent scrupuleusement des calendriers annoncés et qu’ils ne durent pas autant », ajoute-t-elle. Cependant, les abonnés de la JIRAMA doivent encore demeurer patients en attendant que tout soit réglé.
En tout cas, le ministère de la Justice mènera une enquête plus approfondie sur la principale origine de cet incendie.
Rova Randria

Fil infos

  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés
  • Monastère de Mahitsy - Au cœur du silence bénédictin
  • Employés du Groupe Sodiat - « Laissez-nous travailler ! »
  • Immunité - La société civile dénonce la protection accordée aux inspecteurs des impôts et des douanes
  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

A bout portant

AutoDiff