Publié dans Economie

JIRAMA et délestage - Tous les voyants sont au rouge

Publié le mardi, 14 juin 2022

Alléger autant que possible les coupures tournantes à Antananarivo et dans les Régions. C’est le dernier recours en date que la compagnie nationale de l’eau et de l’électricité propose pour rassurer ses usagers dont la grogne commence à monter d’un cran depuis quelques jours. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue hier au siège de la compagnie, les premiers responsables ont admis que quelques quartiers d’Antananarivo et ses périphéries endurent ou connaissent des coupures tournantes depuis quelques jours.

La première cause réside dans l’accroissement de la demande en électricité qui est plus forte en période d’hiver. En parallèle, la vétusté des matériels est aussi à prendre en compte car 2 groupes sur 4 seulement sont en état de fonctionnement à Andekaleka. Tandis que 2 groupes de la Symbion Power et 1 de l’AKSAF sont aussi en situation de panne actuellement. De plus, les centrales hydroélectriques n’atteignent pas leur puissance normale à cause de la baisse importante du niveau des sources en eau due au changement climatique à l’instar de Sahanivotry, Farahantsana, Ambatolampy. « Il y a un gap de 25MW le matin et 40MW le soir, raison des coupures tournantes en ce moment. Cela ne durera pas plus de trois heures à Antananarivo et les coupures n'auront lieu qu'une fois par jour par quartier. Tandis que dans les Régions, la JIRAMA doit économiser jusqu’à 40% de sa réserve en carburant car nous ne pouvons plus faire de réquisition au niveau des compagnies pétrolières. Les heures de coupure vont être concertées avec les autorités locales mais cela ne devra pas dépasser les quatre heures par jour », ont déploré hier les responsable de la compagnie. Des propos confirmés par un employé de la JIRAMA dans une agence en Province qui avance que ce sont plutôt les générateurs alimentés en gasoil qui posent problème alors que les centrales qui fonctionnent au fioul lourd ne présentent aucun souci en termes d’approvisionnement pour l’instant. « Nous sommes dans l’obligation de nous fournir à la pompe comme n’importe quel usager car selon une note interne, nos fournisseurs rechignent à livrer nos besoins en termes de carburant. De plus, la plupart des gérants de station-service doutent de notre solvabilité pour le moment. Ce qui les amène à recaler nos demandes de crédit. Pourtant, sans un délai de crédit, il nous sera difficile d’assurer directement le paiement du carburant dont nous aurons besoin pour alimenter nos générateurs », déplore cet employé d’agence. Cependant, pour rassurer les usagers une énième fois, les responsables de la compagnie ont tout de même promis que le contexte actuel où le délestage prédomine devrait évoluer jusqu’au mois de juillet, malgré une prévision en hausse du besoin des consommateurs.

Hary Rakoto

 

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  • Dignité et honneur en jeu !
    Dans moins d’un mois, Madagasikara sera le théâtre d’un rendez-vous de notoriété internationale. Dix ans après le sommet de Moroni en 2014, la Grande île accueillera, le 25 avril 2025, le Vème sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) dont le thème principal portera sur « la sécurité et la souveraineté alimentaire pour le développement du marché de l’indianocéanie ». Un défi crucial pour les cinq îles sœurs, Madagasikara, la Réunion (France), les Comores, les Seychelles et Maurice, de l’océan Indien ! Le cas de Mayotte reste un « sujet fâcheux » ! Notons qu’en 2014, Madagasikara vient tout juste de sortir du long tunnel issu de la crise de 2009. A l’époque le pays, étant banni du Concert des Nations, se trouvait sur la pelouse étant indésirable des rencontres internationales. Mais après le retour à l’ordre constitutionnel et au respect de la démocratie, la Grande île intègre la…

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