Publié dans Economie

Vols régionaux - Air Madagascar perd sur tous les tableaux

Publié le dimanche, 11 septembre 2022


Razzia. Depuis l’ouverture officielle tous azimuts des frontières aériennes malagasy, la logique oblige que les compagnies aériennes opérant habituellement dans le ciel malagasy puissent se rattraper après la longue période de restriction causée par la situation sanitaire mondiale. A ne mentionner entre autres qu’Air Austral qui saute sur toutes les occasions possibles pour renforcer progressivement sa desserte vers la Grande île. « Nous reprendrons nos vols vers Toliara et Taolagnaro du 10 au 24 octobre prochain, avec 1 fréquence hebdomadaire. Les vols au-delà du 24 octobre 2022 seront disponibles à la réservation dès que nous aurons obtenu l’approbation des autorités malagasy sur notre programme de vols pour la saison été austral », explique la compagnie sur ses réseaux. Avant cela, la compagnie réunionnaise a obtenu le feu vert des autorités malagasy pour reprendre ses dessertes de Toamasina et Antsiranana, interrompues depuis le début de la crise sanitaire. Air Austral renforce dans le même temps son programme de vols sur Antananarivo et sur l'île touristique de Nosy Be. En plus, Ewa Air, encore une filiale d’Air Austral assure la liaison Mahajanga vers les Comores via Moroni pour rallier Mayotte. Ceci pour contourner la restriction imposée par les autorités malagasy sur cette ligne pour Air Madagascar. De son côté, Air Mauritius est aussi de la partie en améliorant les fréquences des liaisons avec la Grande île tandis qu’Air Madagascar, faute de moyen, peine à suivre les mêmes rythmes. Ainsi, face à Air Mauritius ou encore Air Austral, la compétitivité de notre compagnie nationale est bien loin de faire le poids. Certes, la compagnie nationale est pour le moment, seule à être en mesure de rallier l’île Maurice via Sainte-Marie.
Chasse gardée
Mais en comparant l’envergure de cette desserte par rapport aux parts de gâteaux qui sont déjà les chasses gardées des autres compagnies voisines, cela semble négligeable compte tenu du fait qu’Air Madagascar ne dispose pas encore d’une flotte adéquate pour se mettre en concurrence sur toutes ces lignes régionales. Tandis que les autorisations de desserte passent crème pour les autres compagnies qui sont en mesure d’assurer les vols avec les aéronefs adéquats. Quid de l’application du business plan dévoilé il y a quelques temps et qui précise l’importance du renouvellement et le renforcement de la flotte d’Air Madagascar de manière à avoir une meilleure compétitivité au niveau régional et même international ? Pour rappel, le choix des modèles Embraer 190 E2 et l’ATR 42-600 pour les vols moyens courriers ainsi que du Boeing 787-900 pour les vols longs courriers afin de renforcer la flotte de Madagascar Airlines a été proposé à partir du business plan avancé par l’ensemble des employés de Madagascar Airlines ainsi qu’après les études du cabinet Bearing Point qui a été mandaté pour les études techniques et financiers en vue de la relance de la compagnie. D’ailleurs, Air Madagascar a déjà loué un Boeing 787-400 en ACMI ou « Aircraft, Crew, Maintenance and Insurance » avec son équipage ainsi que son service de maintenance et d’assurance à une époque. Durant cette période de location, les observations de ces techniciens de Madagascar Airlines ont confirmé la rentabilité de l’appareil. Raison pour laquelle la combinaison des deux « business plans » élaborés par les employés d’Air Madagacar et le cabinet Bearing Point suggère l’utilisation du nouveau modèle de manière à pouvoir augmenter la capacité de la compagnie à apurer ses dettes.
Hary Rakoto


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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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