En quittant la réunion, le ministre a tout de même laissé le soin aux exportateurs de se concerter entre eux afin de trouver la meilleure des solutions qui conviendra aux opérateurs de la filière à tous les niveaux de la chaîne confondue. Après que ces derniers aient sortie leurs résolutions, le ministère entrera en scène pour appliquer les mesures d’accompagnement pour la concrétisation de ces solutions.
« Road show »
Pour rappel, les autorités ont affiché une rare fermeté au mois de février dernier face à ces mêmes exportateurs en leur sommant de renouveler leurs engagements d’achat dans un délai de 15 jours. Passé ce délai, il a été prévu que ce serait l’Etat qui allait prendre en charge l’affaire. « En cas de défaillance ou de manquement de leur part, la quantité restante non achetée sera réattribuée par l’Etat au profit des autres exportateurs et fera l’objet d’un nouvel agrément », ont expliqué les autorités il y a un mois. En contrepartie de ce renouvellement d’engagement, l’Etat s’engage également à effectuer un « road show » avec les exportateurs pour mettre en place un plan d’achat et convaincre les potentiels acheteurs internationaux.
Par la suite, afin de maintenir Madagascar à la place de leader mondial de la vanille et pour faire face à la concurrence qui est de plus en plus rude sur le marché, les exportateurs sont autorisés à écouler de la vanille « cuts » sur le marché. Il s’agit d’une vanille dont le taux de vanilline est inférieur à celui de la vanille « gourmet » que Madagascar exporte. D’un autre côté, le kilo de la vanille à l’exportation qui a été fixé à 250 dollars aura été la première source de contestation au niveau de certains opérateurs. Pourtant, à l’issue de nombreuses discussions, il semble difficile d’envisager une refonte de ce prix dans la mesure où les opportunistes y trouveront toujours leur compte en procédant à une fausse déclaration des recettes lors des procédures de rapatriement des devises, si jamais le prix FOB n’est plus fixé à 250 dollars.
La Rédaction