Publié dans Economie

Energie - La JIRAMA en mal de fioul 

Publié le mercredi, 26 avril 2023

A sec. La compagnie nationale d’eau et d’électricité vient de lancer un appel d’offres international portant sur l’approvisionnement de cette dernière en fioul lourd. Une mesure qui coïncide à l’arrêt de production de plusieurs centrales fonctionnant à cette énergie fossile et qui était sous l’exploitation d’un des partenaires de la JIRAMA, en l’occurrence la société Henri Fraise et Fils (HFF) qui, selon cette compagnie nationale d’eau et d’électricité, a décidé unilatéralement cet arrêt de production. Arrêt dont les raisons n’ont pas été divulguées ni par la JIRAMA ni par la HFF, jusqu’à présent de façon officielle. Bref, avec le lancement de cet appel d’offres international, la compagnie nationale effectue un retour en zone dans la mesure où une foule de démarches en ce sens a déjà été effectué depuis quelques années au niveau local.

Et ce, notamment concernant les potentiels offerts par l’approvisionnement de fioul provenant de Tsimiroro dont la production est présentement mise en stand-by par la société en charge de l’exploitation qui n’est autre que Madagascar-Oil. Une situation que certains économistes qualifient de gâchis vu le stock d’huile lourde disponible en grande quantité d’un côté, et la recherche de cette même denrée par une société d’Etat au niveau international, de l’autre. En effet, depuis l’implantation de la société Madagascar-Oil, l’idée a été évoquée et invoquée avec insistance. Pourquoi la JIRAMA n’utilise-t-elle pas du fuel lourd pour alléger ses dépenses financières dans l’achat de carburant auprès de ses fournisseurs dont certains lui vendent après de l’électricité à un prix de revient excessif. Pour être revendue ensuite à ses abonnés à un prix d’achat en deçà du coût de revient. 

Contrat bloqué 

Mais pour l’instant, les négociations entre les autorités, la société pétrolière et les clients font barrage dans la mesure où jusqu’ici aucun contrat d’achat probant n’est encore sorti. D’autant plus que l’huile lourde de Tsimiroro est prête à l’emploi et à l’approvisionnement du marché local de Madagascar. Elle a été testée avec succès à la centrale thermique de la JIRAMA et à l’usine producteur de ciment dans la Région Vakinankaratra. « Nous avons mené des tests en 2016 et cette année avec les machines de la JIRAMA avec des résultats concluants. D’ailleurs, la JIRAMA a confirmé l’existence de cet essai probant. Cependant, on n’est pas encore arrivé au stade du contrat. Il faut deux parties pour signer un contrat », évoquait le CEO de Madagascar-Oil, l’année dernière, à l’occasion d’une rencontre avec les représentants de la presse pour présenter l’avancement des projets de la société. Madagascar est aujourd’hui en quête de marché. Le stock actuel s’évalue à plus de 157 000 barils, et le montant de l’investissement engagé jusqu’à ce jour à plus de 500 millions USD. Autant dire que les possibilités d’exploitation de la production locale sont présentes. Ce qui constitue d’ailleurs sa principale débouchée selon que 

le besoin local en matière d’huile lourde est encore assez faible. Sur ce point, 80% du besoin national sont essentiellement assurés par la compagnie nationale d’eau et d’électricité, les 20% restants représentent alors le besoin des rares grandes industries de la Grande île.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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