Publié dans Economie

Dialogue Public-Privé - Focus sur la programmation industrielle

Publié le mercredi, 24 mai 2023

Concrétiser les efforts. C’est en ce sens que le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation collabore actuellement avec l’Economic Development Board of Madagascar pour l’organisation des journées de programmation industrielle qui se tiennent présentement au Novotel Ivandry jusqu’à demain. L’objectif étant de fixer d’un commun accord entre le secteur public et celui du privé les axes prioritaires pour les orientations stratégiques de l’Industrialisation du pays. Pour ce faire, les deux parties discuteront des moyens permettant de développer les secteurs prioritaires, à savoir l’agroalimentaire, le textile, l’industrie de transformation minière ou encore les huiles essentielles, sans oublier le domaine de l’énergie renouvelable. Pour rappel, ces deux entités ont déjà discuté du cadre de la confection d’une loi sur ce sujet l’année dernière afin de souligner les challenges à relever pour la croissance du secteur industriel.

Ainsi, sous la houlette du ministère du Commerce, de la Consommation et de l’Industrialisation (MICC) et avec la participation d’autres directions ministérielles (l’énergie, les impôts, la douane, …) et des groupements du secteur privé (SIM, SEBTP, GEM, FIVMPAMA, EFOI, GFEM, GEHEM, GEFP, Chambre des Mines …), les discussions ont porté sur des thèmes transversaux (énergie, accès au financement, ressources humaines, …). Dans l’objectif de dégager des engagements précis, les acteurs sont convenus pour un DPP sans langue de bois et orienté « solution » suivant des principes de facilitation et de cohérence. Un comité de pilotage a été mis en place avec la mission de coordonner et suivre l’application des engagements pris à l’issue des sessions de DPP. A l’époque, sur la problématique de l’énergie, le MICC a rappelé la pertinence de l’autoproduction et s’est engagé à étudier la mise en place d’un système de fonds de garantie pour financer les investissements nécessaires sur l’idée que l’autoproduction pour les industriels éviterait à la JIRAMA de rentrer en perte. Dans la foulée, le MICC a souligné que les parcs industriels permettraient de regrouper les industries et faciliter la mise en place de solutions d’autoproduction. 

Efficacité 

Pour le secteur privé, il est envisageable de se regrouper en Groupement d’intérêt économique pour répartir les investissements dans la mise en place d’une solution d’autoproduction. Ce secteur privé peut également se positionner comme fournisseur d’énergie pour les parcs industriels lancés par l’Etat. Sous un autre angle, ledit secteur privé s’est engagé à investir dans l’efficacité énergétique et l’adoption progressive des énergies renouvelables. Par ailleurs, sur l’accès au financement, le MICC s’engage à appuyer la finalisation du cadre légal du crédit-bail, à mettre en place un Fonds national pour le développement industriel (FNDI) et un tableau d’information économique. Par ailleurs, face aux réticences constatées au niveau des entrepreneurs et des industriels malagasy à ouvrir leur capital, le MICC va aider à la préparation de l’investissement de ces derniers. Côté secteur privé, les banques et institutions financières s’engagent à mettre en place et développer les offres de crédit-bail, dès l’instauration du cadre légal. Les fonds d’investissement (capital-risque) ont accompagnés également les industriels. Du côté logistique, il s’agit de solutionner ensemble le problème de congestion du port de Toamasina. Le MICC s’est engagé à décentraliser les parcs industriels afin d’éviter les problèmes de connectivité. Il faudra soumettre des projets de développement/réhabilitation des infrastructures routières au ministère des Travaux publics et réfléchir à la réhabilitation du transport de marchandises par rail. La mise en place d’une compagnie régionale maritime, en partenariat avec le secteur privé des îles de la sous-région, pour fluidifier le transport international et potentiellement maîtriser les coûts sera aussi étudiée. Le secteur privé évaluera, quant à lui, les quantités à transporter pour négocier l’augmentation des lignes.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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