Publié dans Economie

Conjoncture économique - La situation suscite des inquiétudes

Publié le dimanche, 22 octobre 2023


Madagascar fait face à des défis économiques majeurs qui suscitent de vives inquiétudes au sein de sa population. Selon une récente enquête menée par Afrobaromètre, près de 68 % des Malagasy estiment que leur économie est en mauvaise posture, une préoccupation croissante au fil des années. La détérioration s'étend sur divers aspects économiques, notamment la production, la consommation, l'épargne, l'emploi et le commerce extérieur. En 2023, 67,9 % des citoyens malgaches considèrent leurs conditions de vie comme étant très mauvaises, une augmentation significative par rapport à 2008, où seulement 39 % partageaient ce sentiment. Les perspectives d'avenir ne sont pas non plus encourageantes, avec 42 % de la population anticipant une détérioration économique au cours des douze prochains mois, tandis que seuls 28 % espèrent une amélioration. Pourtant, au milieu de cette crise, Madagascar possède un potentiel économique considérable qui reste largement inexploité. Le pays est béni par une biodiversité unique, des ressources naturelles abondantes, un secteur agricole productif, une industrie naissante et un secteur touristique en plein essor. Une source officieuse déclare : "Les investisseurs pourraient capitaliser sur ces opportunités pour développer des projets commerciaux diversifiés, en tirant parti d'une main-d'œuvre jeune et abordable".
Catalyseur économique
Parmi les ressources naturelles, Madagascar dispose de minéraux, de terres arables, de vastes forêts et de riches ressources marines, qui pourraient servir de catalyseurs économiques. Le secteur du tourisme présente également un énorme potentiel, avec une biodiversité unique, des parcs nationaux magnifiques et des plages pittoresques qui pourraient attirer des visiteurs du monde entier. Néanmoins, de sérieux obstacles entravent le développement de ces atouts prometteurs. L'insécurité, des problèmes d'infrastructures de transport, d'énergie et de télécommunications de mauvaise qualité sont autant de défis majeurs auxquels Madagascar est confronté. Les routes en mauvais état et la congestion routière, en particulier dans la Capitale, entravent la circulation des marchandises et augmentent les délais de livraison, impactant négativement l'activité économique. La corruption est également un obstacle majeur, sapant la confiance des investisseurs et entravant la croissance. De plus, les périodes d'instabilité politique ont eu un impact significatif sur la confiance des investisseurs, entraînant une hésitation à s'engager dans des projets à long terme. Malgré les défis économiques actuels, Madagascar détient un potentiel inexploité qui, s'il est correctement exploité, pourrait conduire à une amélioration significative de la situation économique du pays. Pour ce faire, des mesures sérieuses doivent être prises pour résoudre les problèmes d'infrastructure, renforcer l'état de droit et promouvoir un climat d'investissement favorable. La réalisation de ces objectifs pourrait permettre à Madagascar de réaliser pleinement son potentiel économique et d'améliorer les conditions de vie de sa population.

Carinah Mamilalaina

Fil infos

  • Lake Village Ivato - Les appartements désormais mués en… cités universitaires
  • Actu-brèves
  • Présidentielle anticipée - La HCC assouplit le délai constitutionnel de 60 jours
  • Loi de Finances 2026 - Quand le budget trahit le renouveau
  • Actu-brèves
  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Soixante jours !
    Les deux semaines qui ont vu la présentation des membres du nouveau Gouvernement, sous la houlette du Premier ministre, chef du Gouvernement Herintsalama Andriamasy Rajaonarivelo, arrivent bientôt à leur fin. Onze jours se sont écoulés, il reste quarante neuf jours des soixante jours, temps imparti dicté par le président de la Refondation, colonel Michaël Randrianirina, lors de son discours d’installation dudit Gouvernement le 28 octobre 2025 au palais d’Etat d’Iavoloha. En effet, le Chef de l’Etat Randrianirina a donné, d’un ton ferme, soixante jours francs aux nouveaux membres du Gouvernement de faire leurs preuves, de quels bois ils brûlent, selon une certaine expression ! Le Président de la Refondation de la République se démarque du sentier battu en réduisant la « période de grâce » ou « d’essai » à 60 jours au lieu de 100 traditionnellement appliquée. L’origine des « Cent jours » remonte à l’Empire, phase de l’Histoire…

A bout portant

AutoDiff