Sous le label « Phenix 2030 », un plan d'affaires d'envergure se profile en coulisses. Bien que ses détails restent confidentiels, ce plan, actuellement en attente de validation gouvernementale, est ancré sur une approche prospective visant rentabilité, développement et pérennité, se finançant sans recourir aux fonds publics. La situation financière délicate de la compagnie a culminé en une stagnation économique préoccupante.
Spirale financière
Le modèle d'exploitation long-courrier en ACMI (« Aircraft, Crew, Maintenance and Insurance ») et le coût élevé du kérosène ont agi comme catalyseurs des pertes mensuelles, menant à une spirale financière difficile à enrayer. Pour remédier à cette crise, une décision radicale s'est imposée : la suspension temporaire des vols long-courriers et régionaux. Cette mesure, jugée impérative pour restaurer la santé financière de la compagnie, vise à recentrer les opérations sur le réseau domestique, réintégrant les fondamentaux de gestion tels que la révision de la flotte ATR, la maintenance préventive et une optimisation des pratiques de distribution.
L'annonce de cette suspension a suscité un élan d'optimisme chez les institutions financières internationales, encourageant ainsi Madagascar Airlines à poursuivre sa voie de réforme pour retrouver sa rentabilité. Malgré le caractère drastique de ces décisions, Thierry de Bailleul insiste sur leur nécessité pour éviter une crise majeure et garantir la pérennité de la compagnie. Il souligne le caractère temporaire de cette suspension, exprimant sa confiance dans un prochain redressement une fois que le modèle opérationnel sera ajusté. Cette transformation de la compagnie aérienne s'avère être un pas crucial vers la réinvention de Madagascar Airlines. Les attentes pour ce renouveau sont élevées, et la question demeure quant à la manière dont ces mesures révolutionnaires façonneront l'avenir de l'entreprise et redéfiniront le paysage aérien régional.
La Rédaction