L'Etat a fixé des objectifs pour le secteur minier en 2024, cherchant à en faire un moteur clé de la croissance économique. Après une baisse de 9,8% en 2023, les autorités anticipent une croissance de 7,2% pour l'industrie extractive en 2024, suivie de taux encore plus élevés, atteignant 14% en 2025 et 14,1% en 2026, selon les projections du ministère de l'Economie et des Finances. Le secteur extractif, aux côtés de l'agriculture et du tourisme, est identifié comme l'un des principaux moteurs de la croissance économique nationale, visant une progression de 4,5% en 2024.
Contexte favorable
Les mines devraient jouer un rôle déterminant, bénéficiant du contexte favorable créé par l'application du code minier et les initiatives en faveur de la transition énergétique à l'échelle internationale. Selon la Banque africaine de développement (BAD), le Gouvernement malgache aspire à développer un secteur minier compétitif, contribuant à la relance économique du pays. Pour y parvenir, un régime fiscal minier est envisagé, incitant les sociétés minières à investir tout en garantissant une juste répartition des rentes minières entre l'Etat et les communautés locales. Les exploitations d'ilménite, de nickel et de cobalt représentent actuellement 1,5% du PIB et 30 à 60% des recettes nationales, selon la BAD. Cette dernière estime que l'exploitation minière industrielle pourrait représenter entre 4 et 14% du PIB d'ici 2025, dominant les exportations du pays. Cependant, elle souligne la nécessité de renforcer la gouvernance du secteur minier pour accroître la transparence. Malgré les efforts du secteur privé et la prise de conscience croissante des communautés et de la société civile, la législation minière est actuellement confrontée à des lacunes politiques et des décisions contradictoires qui entravent le chemin vers une transparence totale des industries extractives.
Carinah Mamilalaina