Lors de la 21e assemblée générale tenue à Washington DC, les pays bénéficiaires de l'accord commercial AGOA ont réussi à convaincre les autorités américaines de la nécessité de prolonger cet accord crucial. Parmi ces nations, Madagascar, représenté par une délégation dirigée par le directeur général du commerce, Isidore Razanakoto, joue un rôle clé dans cette initiative de renouvellement. Les participants au forum AGOA, qui s'est déroulé du 24 au 26 juillet 2024, espèrent obtenir une extension de la loi américaine sur l'AGOA (African Growth and Opportunity Act) pour les dix prochaines années ou plus. L'urgence de cette démarche réside dans l'échéance imminente de la loi actuelle, prévue pour septembre 2025. Un renouvellement est donc crucial pour assurer la continuité des avantages commerciaux dont bénéficient les pays africains, dont Madagascar. L'AGOA permet l'exemption de droits de douane pour plus de 6 000 produits provenant de Madagascar et d'autres pays africains bénéficiaires. Ces produits, lorsqu'ils sont exportés vers le marché américain, bénéficient ainsi d'une compétitivité accrue. Ce dispositif est essentiel pour soutenir l'économie du pays, particulièrement dans les secteurs du textile, de l'agriculture et de l'artisanat. Madagascar se distingue comme l'un des trois premiers pays exportateurs de textiles vers les Etats-Unis grâce à l'AGOA.
Diversification
Cette performance remarquable génère des emplois pour environ 100 000 Malagasy, principalement des femmes et des jeunes, contribuant ainsi de manière significative à la réduction de la pauvreté et au développement socio-économique du pays. Outre le secteur textile, Madagascar exporte une variété de produits agricoles et artisanaux bénéficiant de l'AGOA. La vanille, le cacao, le café et d'autres produits locaux trouvent ainsi une place de choix sur le marché américain. Les Etats-Unis sont l'un des principaux marchés pour les produits malagasy, offrant des opportunités de croissance et de diversification économiques cruciales pour le pays. Le renouvellement de l'AGOA est donc d'une importance capitale pour Madagascar. La délégation malagasy, dirigée par Isidore Razanakoto, a mis en avant les succès et les défis rencontrés par le pays dans le cadre de cet accord. Ils ont souligné l'importance de la stabilité et de la prévisibilité des relations commerciales pour les entreprises locales, qui dépendent fortement de cet accès privilégié au marché américain. En conclusion, la 21e assemblée générale de l'AGOA à Washington DC a mis en lumière l'importance de cet accord pour les pays africains, et en particulier pour Madagascar. La prolongation de l'AGOA pour les dix prochaines années serait une victoire majeure pour l'économie, garantissant des emplois et des revenus pour des milliers de familles. Les discussions entamées lors de ce forum sont donc cruciales pour l'avenir des relations commerciales entre les Etats-Unis et les pays africains bénéficiaires de l'AGOA.
Hary Rakoto