Lors de la passation de pouvoir au ministère de l'Industrialisation et du Commerce (MIC), un objectif a été mis en avant par le nouveau ministre, David Herizo Ralambofiringa. Son prédécesseur, Edgard Razafindravahy, laisse un héritage centré sur le développement économique, et David Herizo Ralambofiringa s'engage à poursuivre cette vision avec une priorité clairement définie : augmenter la production et la transformation des produits locaux à hauteur de 80 %.
Cet objectif s'inscrit dans une stratégie plus large visant à stimuler l'industrialisation de Madagascar et à réduire la dépendance vis-à-vis des importations. Pour atteindre cette augmentation de la production locale, le ministère mise sur deux leviers principaux : l'accroissement des investissements et le développement des infrastructures industrielles. Attirer des investisseurs, qu'ils soient locaux ou étrangers, est perçu comme essentiel pour concrétiser cette vision. En effet, les investissements sont indispensables pour financer les infrastructures nécessaires à la transformation des matières premières locales et pour améliorer la chaîne de valeur des produits.
Le nouveau ministre a souligné l'importance de créer un environnement propice aux affaires qui incitera les investisseurs à choisir la Grande île comme destination pour leurs projets industriels. Cela inclut des politiques fiscales attractives, une simplification des démarches administratives, ainsi que des garanties de stabilité politique et économique. De plus, l'accent est mis sur la multiplication des infrastructures industrielles, non seulement dans les grandes villes, mais également dans les zones rurales.
Diversification
Cela permettra non seulement de diversifier les activités économiques à travers le pays, mais également de créer des emplois locaux et de réduire les disparités régionales. Un élément central de cette stratégie est le programme « One District, One Factory » (ODOF), soutenu par le Président Andry Rajoelina. Ce projet ambitieux vise à installer une usine dans chaque District du pays. L'idée est de décentraliser la production industrielle, faciliter l'accès aux marchés pour les produits locaux, et encourager la transformation sur place des matières premières, telles que la vanille, le cacao et le litchi qui sont souvent exportées à l'état brut actuellement. La vision derrière le programme ODOF est de maximiser la valeur ajoutée des produits locaux, d'augmenter les revenus des producteurs et de dynamiser les économies locales. En multipliant les petites unités de production à travers le territoire, le projet vise également à réduire les coûts logistiques et à augmenter la compétitivité des produits malagasy sur le marché international.
Bien que les objectifs fixés soient ambitieux, plusieurs défis subsistent. La question du financement reste un point critique, avec la nécessité de mobiliser des fonds importants pour construire les infrastructures nécessaires. De plus, le développement des compétences locales et la formation de la main-d'œuvre sont essentiels pour assurer la qualité et l'efficacité des productions. Cependant, les opportunités sont nombreuses. En mettant en œuvre cette stratégie de transformation industrielle, Madagascar peut espérer diversifier son économie, réduire sa dépendance aux importations, et améliorer sa balance commerciale. Par ailleurs, le développement des industries locales peut avoir un impact significatif sur la réduction de la pauvreté, en créant des emplois et en augmentant les revenus des ménages.