Publié dans Economie

SIM - « Le potentiel industriel de l’agriculture reste largement sous-exploité »

Publié le vendredi, 13 septembre 2024

Incisif. A l’occasion du Forum international de l’agriculture (FIA), Tiana Rasamimanana, président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM), a pris la parole pour aborder l'industrialisation de l'agriculture et son impact sur le secteur privé. Madagascar dispose d’un immense potentiel industriel, pourtant encore largement sous-exploité. Bien que certaines entreprises telles que STAR et LMOI utilisent des technologies modernes, l'optimisation de la chaîne de valeur agricole reste un défi. Le président du SIM a souligné ce paradoxe en rappelant que 80 % de la population active travaillent dans l'agriculture, mais les centres urbains comme Behoririka sont dominés par des vendeurs ambulants. 

Cette déconnexion entre la production agricole et sa transformation industrielle reflète une mauvaise exploitation des ressources agricoles, entravant ainsi le développement économique. Il a également mis l'accent sur les obstacles majeurs, notamment la dépendance aux importations de matières premières, comme les pétales pour la savonnerie et le blé pour la farine. Malgré les 8 millions d'hectares de terres fertiles disponibles à Madagascar, seulement 1 million est actuellement exploité. En outre, les infrastructures inadéquates, marquées par les fréquentes coupures d’électricité et la mauvaise qualité des routes, entravent le transport des produits agricoles vers les centres de transformation et les marchés.
Soutien concret
Malgré ces défis, le président du SIM reste optimiste quant au rôle clé du secteur privé dans la transformation industrielle du pays. Selon lui, les entreprises malagasy sont prêtes à relever ce défi, mais elles ont besoin d'un soutien concret de la part des autorités pour réussir. « Nous croyons fermement que le secteur privé possède les compétences nécessaires pour faire avancer l'industrie à Madagascar. Cependant, nous avons besoin d'un accompagnement solide pour surmonter les obstacles actuels », a-t-il déclaré. Le président du SIM a également insisté sur la nécessité d'une meilleure collaboration entre les secteurs public et privé, estimant qu'une telle synergie permettrait de mobiliser les investissements indispensables pour moderniser les infrastructures et améliorer la compétitivité des entreprises locales. Selon lui, la résolution de ces problèmes structurels pourrait même permettre de réduire la pauvreté de 75 %, en facilitant l’accès des agriculteurs aux marchés et en encourageant des pratiques agricoles plus durables et productives. L’intervention du président du SIM au Forum international de l’agriculture a mis en lumière les énormes possibilités offertes par l’industrialisation de l’agriculture à Madagascar, tout en soulignant que cette transformation ne pourra se concrétiser sans un engagement fort et un soutien concerté des acteurs publics et privés.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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