Publié dans Economie

Leadership féminin - Le parcours de Sandra Afick Ramarolahy

Publié le vendredi, 07 mars 2025
Sandra Afick Ramarolahy, actuellement DG du tourisme Sandra Afick Ramarolahy, actuellement DG du tourisme Crédit photo : MIC

Sandra Afick Ramarolahy est une femme de caractère. Elle incarne la résilience et l'engagement envers le développement durable. Issue d’une famille modeste, elle a dû faire face à des défis dès son plus jeune âge. Toutefois, cela ne l’a pas empêchée de réussir. Aujourd’hui, elle est directrice générale du Tourisme au sein du ministère du Tourisme et de l'Artisanat. Dès l'âge de 15 ans, Sandra a commencé à travailler comme animatrice de vente. Au début, elle a vendu des stylos et des chewing-gums pour ne pas dépendre de ses parents. « Ne voulant pas demander de l'argent à mes parents, j'ai fait des petits boulots et travaillé pour de grandes marques de distribution », se rappelle-t-elle. Cette indépendance, qu'elle a cultivée dès sa jeunesse, a été un pilier de son parcours. Par ailleurs, elle a étudié au Collège Saint Michel, situé à Amparibe, où elle a appris des valeurs importantes. Ces valeurs guident toujours ses actions aujourd'hui. La DG a poursuivi ses études dans le domaine de la gestion, du développement durable et de l'environnement. Elle a également suivi des formations en tourisme et en agrobusiness. En conséquence, elle a acquis une large connaissance dans tous ces secteurs.

 

Au cours de sa carrière professionnelle, elle a travaillé dans plusieurs entreprises comme le groupe Tozzi Green Madagascar et AGRIVAL - Inviso Group. Ces rôles lui ont permis de se diversifier et d’enrichir ses compétences professionnelles. De plus, elle est associée au sein du groupe ALTHEA. Dans ce cadre, elle a accompagné des opérateurs dans l’élaboration de projets, notamment pour des études environnementales. Cela lui a permis de se spécialiser davantage dans le domaine du développement durable. Elle a ainsi renforcé son expérience dans ce secteur crucial pour l’avenir de Madagascar.

Par ailleurs, Sandra a toujours été une fervente défenseuse des droits de la femme. « On peut tout faire et briller autant que les hommes. Osez rêver et levez-vous pour réaliser vos rêves. Rien n’est facilement acquis. Mais il suffit de croire en vous car à force de persévérer, vous pouvez accomplir de belles choses », nous confie-t-elle. Elle insiste sur l'importance de croire en soi. Elle considère que les femmes ont les mêmes capacités que les hommes, et que tout est possible si l’on travaille beaucoup travail avoir de la foi. En cette Journée internationale de la femme, elle rend hommage à celles qui œuvrent dans des secteurs difficiles comme le tourisme et l’agriculture. Elle ajoute : « Il est temps de briller mes chères sœurs. Allons de l’avant pour l’empouvoirement des femmes et des filles ». Cela démontre son engagement envers l’autonomisation des femmes et son désir de les voir en pleine réussite professionnelle.

 

Le tourisme : une clé pour le développement de Madagascar

Sandra Afick Ramarolahy a découvert il y a huit ans sa passion pour le tourisme. Depuis, elle œuvre pour la promotion de ce secteur à Madagascar. « Le tourisme est un moteur essentiel pour le développement du pays. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour maximiser son potentiel », s’enthousiasme-t-elle. Elle considère que ce domaine peut générer des revenus importants, tout en préservant les ressources naturelles. De plus, elle encourage une approche responsable du tourisme, qui vise à garantir des retombées positives pour les communautés locales. Sandra s’intéresse aussi à l’agriculture, en soutenant fermement que celle-ci est nécessaire pour pouvoir atteindre l’autosuffisance alimentaire à Madagascar. Elle affirme : « Le développement de ce secteur contribuera à la sécurité alimentaire du pays ».

Pour elle, l’agriculture est un secteur clé pour la croissance économique et le bien-être de la population. Elle milite pour un renforcement du secteur agraire, convaincue de son rôle essentiel pour la prospérité du pays. Sandra est considérée comme une femme leader  respectée dans son domaine. Elle sait fédérer les énergies et motiver ses équipes. « J’œuvre avec pragmatisme pour faire avancer les projets et toujours viser l’excellence ». Une façon de dire qu’elle met en place des stratégies efficaces pour favoriser l'innovation et la croissance dans ses projets.

En outre, son approche pragmatique et sa capacité à s’adapter aux évolutions du marché sont des atouts majeurs. Elle réussit à concilier développement économique et protection de l'environnement, un équilibre essentiel pour atteindre un essor durable. Elle s'investit dans chaque projet qu'elle entreprend. Son rôle dans la gestion des entreprises et des projets est fondamental pour le développement durable du pays. Elle a su fédérer les acteurs locaux, privés et gouvernementaux autour de ses projets, garantissant ainsi des résultats positifs et durables. « Ce n’est pas comme si j'étais arrivée directement au poste de DG, mais comme le dit le proverbe français : petit à petitl'oiseau fait son nid », ajoute-t-elle, soulignant qu'il faut de la patience et de la persévérance avant d’atteindre son but. Son parcours est un modèle de résilience et de leadership. Elle a surmonté les difficultés de la vie pour atteindre ses objectifs. Son engagement en faveur des femmes, du tourisme, de l’agriculture et du développement durable fait d'elle un exemple à suivre. « Lutter pour améliorer la vie des autres est mon leitmotiv », conclut-elle.

Hary Rakoto/ Carinah Mamilalaina

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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