Publié dans Economie

Industrie - L'adéquation formation-emploi demeure une problématique permanente

Publié le dimanche, 09 mars 2025
Sans un changement radical de mentalité, la jeunesse malagasy court le risque de rester spectatrice de l’évolution Sans un changement radical de mentalité, la jeunesse malagasy court le risque de rester spectatrice de l’évolution Crédit photo : Fournie

Lors de la conférence internationale sur « L’entreprise et l’évolution technologique », organisée la semaine dernière à l’université d’Antananarivo, le président du Syndicat des industries de Madagascar (SIM), Tiana Rasamimanana, a dressé un tableau à la fois optimiste et préoccupant de l’industrie. Selon lui, les entreprises locales, membres du SIM, sont dotées de technologies de pointe qui n’ont rien à envier à celles des autres pays. Toutefois, il a déploré que ces innovations soient sous-exploitées en raison d’un manque criant de compétences adaptées parmi les jeunes diplômés. Un message clair et sans appel adressé aux étudiants présents : « Sans un changement radical de mentalité, la jeunesse malagasy court le risque de rester spectatrice de l’évolution technologique mondiale », lance-t-il. Le président du SIM a appelé les jeunes à anticiper, à se former au-delà des programmes académiques et à se préparer pour le marché du travail en usant des outils numériques et des plateformes en ligne. Mais derrière cette injonction à l’excellence se cache une réalité bien plus dérangeante : les jeunes diplômés sont abandonnés à leur sort, pris en étau entre un système éducatif inadapté et un marché du travail incapable d’offrir des emplois qualifiés. Des milliers d’entre eux se retrouvent sur le banc de touche, alors même que des entreprises peinent à recruter. 

 

Opportunité de stage

 

D’une autre part, ayant accompagné le président du SIM à cette conférence, Nathalie Rasoanaivo, directrice des ressources humaines d’Alpha Ciment, a, pour sa part, insisté sur l’importance du stage dans le parcours des jeunes étudiants, rappelant que cette première expérience est cruciale pour intégrer le monde du travail. Selon elle, il ne suffit pas d’obtenir un diplôme, il faut aussi adopter une attitude professionnelle dès le début de son stage, en faisant preuve de curiosité, d’adaptation et d’initiative. « Certaines attentes des jeunes vis-à-vis des stages peuvent parfois être irréalistes, notamment concernant la rémunération ou la correspondance exacte avec leurs aspirations. Cependant, plutôt que de voir cela comme une faille, il faut encourager les jeunes à saisir les opportunités de stage comme un tremplin pour apprendre et s’immerger dans la réalité professionnelle », explique la DRH. Par ailleurs, le SIM a également exhorté les entreprises à impliquer les stagiaires dans des tâches en adéquation avec leur domaine d’études, afin de rendre ces expériences plus enrichissantes. A travers des actions concrètes, telles que des visites d’entreprise organisées pour les étudiants, le SIM et ses membres continuent de jouer un rôle dans la formation des jeunes talents. Ainsi, si l’adéquation entre formation et emploi reste un défi, le SIM réitère son engagement pour renforcer ce lien, afin que la jeunesse puisse pleinement participer au développement industriel du pays.

 

Hary Rakoto

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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