Publié dans Economie

Employabilité - La formation professionnelle assure la compétitivité des entreprises

Publié le mardi, 06 mai 2025
Ce partenariat pourrait transformer le paysage économique du pays, en renforçant la compétitivité de ses ressources humaines Ce partenariat pourrait transformer le paysage économique du pays, en renforçant la compétitivité de ses ressources humaines Crédit photo : fourni

Dans un contexte économique particulièrement fragile, où les incertitudes mondiales et les pressions commerciales fragilisent des pans entiers de l’économie nationale, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique (MTEFOP) ainsi que le Fonds malgache de formation professionnelle (FMFP) viennent de poser les jalons d’un renouveau stratégique. En signant un partenariat ambitieux, ces deux entités entendent remettre la formation professionnelle au centre des préoccupations économiques nationales. Cette collaboration vise non seulement à améliorer l’employabilité des jeunes et des femmes, mais aussi à bâtir un capital humain capable de résister aux aléas économiques et d’accompagner la transformation des entreprises locales.

A l’heure où la menace d’une hausse des droits de douane américains plane sur les secteurs exportateurs, cette initiative prend une dimension encore plus critique. « Grâce à la formation financée par le FMFP, j’ai pu me reconvertir dans la maintenance industrielle après avoir perdu mon emploi dans le domaine du textile », témoigne Hery, un jeune père de famille originaire d’Antsirabe. A travers la mobilisation des entreprises autour de la cotisation versée au FMFP, le renforcement de capacité des inspecteurs du travail et la mise en place de formations ciblées, le Gouvernement cherche à réduire le fossé entre les besoins du marché et les compétences disponibles. « Le modèle économique malagasy repose encore trop sur des secteurs peu qualifiés. Ce partenariat représente une chance pour dynamiser nos PME », souligne une cadre supérieure au sein du MTEFOP.

 

Compétitivité

Ce partenariat pourrait à terme transformer profondément le paysage économique du pays, en renforçant la compétitivité de ses ressources humaines et en rendant les parcours professionnels plus inclusifs. Le dispositif prévoit notamment des actions concrètes telles que le développement des stages en entreprises, la signature des contrats d’apprentissage, ou encore l’implication des collectivités et associations locales dans la conception de projets de formation adaptés aux réalités régionales. Selon plusieurs observateurs, il s’agit là d’un tournant décisif : « Le FMFP joue un rôle structurant pour l’économie. En soutenant la montée en compétence des travailleurs, on favorise directement la croissance des entreprises », analyse Rivo, responsable auprès d’un centre de formation à Toliara.

Si les engagements sont tenus, ce mécanisme de co-construction entre Etat et secteur privé pourrait offrir au pays une voie vers une croissance plus résiliente et solidaire. Mais encore faut-il que le dispositif soit correctement suivi et évalué dans le temps. De nombreux jeunes comme Fara, âgée de 22 ans, attendent beaucoup de ce genre d’initiatives. « J’espère enfin décrocher une formation qui me permettra de créer mon propre activité et de ne plus dépendre des petits boulots précaires », a-t-elle déclaré. A l’échelle macroéconomique, ces efforts pourraient alléger la pression sur le chômage, améliorer la productivité nationale et poser les bases d’un développement durable plus équitable. La balle est désormais dans le camp des autorités et des partenaires socio-économiques pour transformer l’essai.

 

 

Fil infos

  • Elections consulaires des Français de l’Etranger - La liste Français du Monde revendique une meilleure prise en charge sociale
  • Refondation - « L’espoir d’un véritable renouveau démocratique s’amenuise », dixit la société civile
  • Direction Générale de l’ARAI - Un homme de l’intérieur prend les rênes
  • Premières pluies - Les infrastructures déjà mises à très rude épreuve
  • Actu-brèves
  • HCC - Trois anciennes ministres réintègrent l’Assemblée nationale
  • Concertation nationale - LES RECOMMANDATIONS D’UN CITOYEN D’AMBATONDRAZAKA
  • Détention de Rinah Rakotomanga - Son avocate dénonce des dessous politiques
  • Actu-brèves
  • Loi de finances - Nouveau huis clos des députés

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

A bout portant

AutoDiff