Cette année, Madagascar a enregistré un score de 32,8 à l’indice de développement des TIC (IDI) de l’Union internationale des Télécommunications. Ce chiffre représente une progression d’environ 10% par rapport à l’année précédente, traduisant un léger avancement dans l’accès aux technologies de l’information et de la communication sur le territoire. La Grande île, encore marquée par un déficit d’infrastructures numériques et par des zones rurales difficilement connectées, commence néanmoins à montrer des signes encourageants d’évolution. Des efforts sont constatés dans la mise en place de réseaux plus performants, dans l’ouverture du marché aux opérateurs et dans l’intérêt croissant pour la formation aux métiers du digital. Ces résultats, bien qu’encore éloignés des standards internationaux, permettent de mesurer un mouvement vers une meilleure intégration numérique. L’enjeu, désormais, consiste à maintenir cette progression tout en réduisant les disparités entre zones urbaines et rurales, afin d’élargir l’accès aux services numériques essentiels pour la population.
Peut mieux faire
En comparaison, d’autres pays du continent affichent des scores nettement plus élevés. Le Maroc occupe la première place africaine avec un indice de 88,2, devant la Libye (87,8), l’île Maurice (86,3) et l’Algérie. Ces performances reposent sur des politiques volontaristes d’investissement dans les infrastructures, la recherche et la formation, ainsi que sur l’organisation de grands événements internationaux consacrés aux technologies. Le Maroc, par exemple, s’appuie sur la tenue régulière de GITEX Africa à Marrakech, devenu un rendez-vous incontournable pour les entreprises et investisseurs du numérique. La comparaison met en lumière le chemin qui reste à parcourir pour Madagascar, mais elle montre aussi que des pays africains ont réussi à bâtir des stratégies solides et durables pour transformer leur paysage digital. Pour la Grande île, le défi réside dans la mise en place de politiques adaptées qui permettraient, à terme, de combler progressivement l’écart et de tirer profit des opportunités offertes par l’économie numérique.