Selon Jean Marc Ravelomanantsoa, directeur général de SOLIDIS, « le dispositif doit permettre de soutenir les entreprises qui se retrouvent bloquées dans leur exploitation quotidienne et d’éviter que les difficultés ne s’étendent sur plusieurs mois ». L’approche inclut des solutions de refinancement et de restructuration adaptées aux secteurs les plus exposés, afin de limiter les interruptions d’activité et les pertes d’emplois dans les zones où le tissu économique reste fragile. L’enjeu est aussi d’aider les acteurs financiers partenaires à disposer d’outils plus souples pour gérer les risques liés aux cycles de crise, qui se sont multipliés ces dernières années.
Difficulté de trésorerie
Dans un contexte où de nombreuses MPMEs signalent une baisse de trésorerie et une difficulté accrue à accéder aux financements classiques, le dispositif entend répondre à une pression économique devenue récurrente dans plusieurs Régions du pays. Pour Hagasata Rakotoson, « il s’agit d’offrir une solution fonctionnelle pour éviter que les petites entreprises déjà fragiles ne basculent dans l’inactivité prolongée ». Le mécanisme s’appuie sur une gestion encadrée incluant des audits et une traçabilité renforcée des opérations financières, afin d’assurer la conformité avec les normes environnementales, sociales et les règles de lutte contre les flux financiers illicites.
Cette approche vise surtout à sécuriser l’utilisation des fonds dans un contexte où la confiance des opérateurs économiques reste variable. D’un point de vue macroéconomique, l’outil pourrait limiter l’effet domino d’éventuelles faillites en série et atténuer l’impact des perturbations sectorielles sur l’emploi. En renforçant l’accès au crédit des MPMEs, considérées comme un pilier de l’économie nationale, la mesure cherche à stabiliser le fonctionnement des petites unités productives et à faciliter un redémarrage progressif des activités affectées, même si les résultats dépendront étroitement de l’évolution du contexte économique en général.








