Publié dans Economie

Environnement - Antananarivo bientôt invivable

Publié le dimanche, 21 juillet 2019

Aucune amélioration. Malgré les alertes lancées par les différentes organisations, allant des défenseurs de l'environnement aux responsables de santé, sans oublier le monde de la presse, rien n'a changé dans la Capitale. Les voitures émanant des fumées noires continuent de circuler. Toutes les catégories de personnes continuent de brûler leurs déchets à l'air libre. « Le problème est que certains habitants n'ont pas encore pris conscience de la gravité de la situation. Il y a ceux qui se sont adaptés à cette situation et ceux qui ignorent tout simplement.

Pour ces derniers, les différentes alertes ne sont que des chiffres, tant que cela ne les touchent pas de près. Ils ne savent pas que chaque jour, une personne sur sept va chez le médecin pour des problèmes respiratoires liés à la pollution de l'air », déplore une environnementaliste. Entre manque de sensibilisation et entêtement des sensibilisés, mais aussi avec l'agrandissement démographique et l'expansion de l'exode rural, Antananarivo deviendra bientôt invivable.

«  Effectivement, selon les chiffres de l'OMS, le seuil soutenable pour l'homme de la quantité de poussières fines dans l'air est de 50 microgrammes/m3. Pourtant, pour Antananarivo, ce seuil a été dépassé depuis longtemps, surtout dans les quartiers où les voitures sont les plus présentes comme Soarano et Ambohidahy, où les quantités  sont respectivement de 157 et de 120 microgramme/m3  , explique un responsable au sein du ministère de l'Environnement et du Développement durable, en marge de la dernière célébration de la Journée mondiale de l'environnement axée sur la lutte contre la pollution de l'air.

Aucune mesure conséquente

Vu la gravité de la situation, la majorité des personnes ne sont pas encore prêtes à virer de bord. En effet, aucune mesure conséquente n'a été prise par les autorités. « Par exemple, les voitures polluantes continuent de circuler dans la ville. Aucune autorité ne les pénalise pourtant, de nombreuses personnes suffoquent à chaque inhalation de leur fumée. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres », s'indigne une mère de famille. Pourtant des mesures drastiques doivent être mises en place pour que la pollution ne s'étende, outre le désenclavement de la ville. Et ces mesures doivent être multisectorielles, cernant le domaine social mais aussi économique surtout avec l'usage des charbons de bois et le triage des ordures.  

Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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