Publié dans Economie

Fonctionnaires fantômes - 1 470 cas suspects à vérifier

Publié le vendredi, 23 août 2019

Plus qu’une semaine. Vendredi prochain, tous les fonctionnaires, sans exception, devront intégrer le logiciel dénommé AUGURE (« Application unique pour la gestion uniforme des ressources humaines de l’Etat »), la nouvelle application unique de gestion du personnel de l’Etat. En tout cas, jusque-là, la mise en œuvre de ce nouveau logiciel au sein des différents ministères et institutions publiques a permis de mettre en lumière la situation de tous les employés de l’administration publique.

Effectivement, depuis l’insertion d’AUGURE dans le système de gestion des ressources humaines, 96 985 employés figurent aujourd’hui sur cette application. « Parmi ces employés recensés par le logiciel, seulement 89 023 sont en exercice. 1 084 ont déjà rempli leur contrat, 552 sont déjà morts et 6 163 sont partis pour la retraite. Toutefois, ces derniers figurent encore dans le logiciel pour des raisons techniques. Ces fonctionnaires sont notamment en train de préparer leur dossier de départ en passant par le logiciel. De ce fait, si nous les retirons du logiciel, ils ne pourront pas terminer leur dossier à temps et bénéficier de la retraite en bonne et due forme », explique un responsable auprès de la Direction générale des Finances et des Affaires Générales (DGFAG).

En tout cas, les cas de 1 470 fonctionnaires suspects restent encore à vérifier jusqu’à la fin du mois. « Ces gens ne sont pas tous des fonctionnaires fantômes. Chaque cas est différent. Après des vérifications par exemple, nous avons pu déduire que certains employés sont déjà morts sauf qu’aucune déclaration n’a été faite auprès des autorités centrales. D’autres n’ont pas encore renouvelé leur contrat. Mais les fonctionnaires fantômes existent bel et bien. Et c’est pour les retirer de la liste que nous faisons ce recensement et la dématérialisation des données. En cas de doute sur la liste envoyée, nous faisons impérativement des descentes. Cela a été le cas dans les Régions de Sava, Atsimo-Andrefana, Vatovavy-Fitovinany mais aussi Atsinanana et Matsiatra-Ambony », rajoute-t-il.

Descente

En quatre mois, le nombre des fonctionnaires et des agents de l’Etat est passé de 215 629 à 96 985, soit une réduction de plus de la moitié. Mais ces chiffres peuvent encore changer d’ici la fin de la semaine prochaine. Dans tous les cas, le ministère de l’Economie et des Finances, ainsi que celui du Travail, de l’Emploi, de la Fonction  publique et des Lois sociales effectuent déjà des descentes auprès des autres ministères pour voir de près l’intégration d’AUGURE dans leur système. Jeudi dernier, les représentants des deux entités ont visité le ministère de l’Education nationale (MEN). « Tous les employés du ministère ont déjà intégré AUGURE. Toutefois, nous faisons aussi des tris en adéquation avec l’organigramme mis en place. Mais des détails techniques sont encore à revoir pour perfectionner l’application du logiciel », souligne Dera Harimanana Ravelonahina, chef de service du personnel administratif de l’Education nationale, lors de la descente.

Rova Randria

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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