Publié dans Economie

Carburant - Perturbation et non pénurie

Publié le lundi, 21 octobre 2019

Tous les carburants au niveau des stations-services de la Capitale peuvent être vidés en une journée. Toutefois, en une journée, les opérateurs ne peuvent pas renflouer toutes les citernes qui approvisionnent ces stations-services. « C’est pour cette raison que les consommateurs ont eu l’impression de faire face à une pénurie de carburants le week-end dernier. De plus, aucun approvisionnement ne se fait le dimanche », a expliqué Mondher Bouhouche, directeur général de Vivo Energy, hier dans l’après-midi durant une conférence de presse du Groupement des pétroliers de Madagascar (GPM) qui s’est tenue à Ivandry. « Ainsi, il n’est pas du tout question de pénurie », rassure le groupement.

Plus de sept millions de litres de gasoil et un million de litres d’essence sont encore disponibles à ce jour. Ces stocks suffiront d’ici l’arrivée du prochain bateau, prévue pour vendredi prochain. « Il faut quand même préciser que le vrai problème était lié aux rumeurs lancées sur les réseaux sociaux. Ces rumeurs ont créé un effet « psychose-rupture ». De ce fait, les consommateurs se sont tout de suite rués dans les stations-services pour faire le plein ou pour stocker les produits dans des bidons. La quantité vendue a alors triplé. Ainsi, un stock devant suffire pour une journée a été dilapidé en seulement deux heures », a souligné Benjamin Memmi, directeur général de Jovena durant son intervention. Les rumeurs sur les réseaux sociaux ont ainsi engendré une surconsommation inutile, mais aussi une pertubation au niveau de l’approvisionnement et de la distribution. Cependant, les compagnies pétrolières ont affirmé qu’ « aucune rationalisation du produit ne sera effectué. Tous les clients pourront donc acheter à leur guise. Mais nous ne renflouerons pas non plus nos livraisons. Nous nous limiterons à ce qui a été prévu pour éviter notamment le stockage inutile ou la surconsommation des produits », rajoute le DG de la Jovena.

« En tout cas, il est vrai que notre approvisionnement mensuel a connu un retard de dix jours, et ce, pour des raisons indépendantes de notre volonté. Les tensions internationales actuelles sur le marché ont également des répercussions sur nos activités. Mais l’arrivée des carburants a déjà été confirmée », a rassuré Alain Théodore Soumondronga, secrétaire général du GPM, rejoignant les explications fournies par l’Office malgache des hydrocarbures, avant-hier.  D’après le Groupement des pétroliers de Madagascar, c’est « peut-être » ce retard qui a cultivé ce sentiment de crainte de rupture, déstabilisant tous les usagers. Toutefois, l’approvisionnement devrait revenir à la normale à partir d’aujourd’hui.

Rova Randria

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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