Publié dans Editorial

Cap maintenu, itinéraire inchangé

Publié le lundi, 03 août 2020

La rumeur sur l'éventuelle retouche ou remaniement, c'est selon, du Gouvernement enfle et défraie la chronique. Les péripéties des deux derniers mois bousculent le fonctionnement à plein de l'équipe gouvernementale. Au moins trois départements ministériels à savoir l'Education nationale, la Population et la Santé publique nécessitent des « opérations » de changement. Pour les deux premiers, le remplacement de leurs chefs découle d'une simple évidence.

 

Iaritsambatra Josoa Rijasoa Andriamanana, emportée par le scandale des « bonbons sucettes », dut abandonner le portefeuille de l'Education nationale.  Imprudente ou naïve, l'ex-ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement technique et de la  Formation professionnelle (MENETFP) n'avait pas eu tellement l'esprit de discernement pour gérer ce vaste et compliqué département. Le Chef de l'Etat n'avait pas eu d'autre option que de le remercier. C'est vraiment dommage pour quelqu'un(e) qui a fait de long parcours académique et professionnel. Elle décrocha le Doctorat en Langue, Littératie et Etudes socio-culturelles à l'Université du Nouveau-Mexique (USA) et obtient la chaire d'enseignant-chercheur au sein de ladite Université. Elle abandonna ce prestigieux poste pour aller servir son pays et en finir (bêtement) de cette manière !

Irma Naharimamy Lucien, députée de Madagasikara élue dans le District de Toamasina I, actuelle ministre de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme (MPPSPF) ayant convolé tout récemment en justes noces avec le diplomatique américain Stuart Wilson, en poste à Antananarivo, doit en toute logique se démettre incessamment de son poste de membre du Gouvernement et ce pour éviter tout conflit d'intérêts.

Pour le cas du Professeur Ahmad Ahmad, encore en poste au ministère de la Santé publique, il fait l'objet ces derniers temps d'intense rappel à l'ordre en raison d'une lettre qu'il a adressée directement aux chefs de Représentation des organismes partenaires à Madagasikara. Une initiative personnelle que le Gouvernement jugeait d'inappropriée. Quelque part, le geste trahit un certain débordement que le ministre de la Santé Publique ne pouvait plus dissimuler. Son sort se trouve entre les mains des deux chefs de l'Exécutif. Mais, dans la mesure où il ne pourra plus continuer à travailler sereinement au sein du Gouvernement, une décision personnelle de sa part contribue énormément à faciliter les choses. Etant entendu que la solidarité de l'équipe a encaissé un sérieux coup, la dynamique de groupe perd le tonus. Ainsi, ce sera mieux que Ahmad se dirige, de lui-même, vers la porte de sortie !

Sur le plan global, aux yeux de nombre d'observateurs, le Gouvernement dans son ensemble s'essouffle. Il nécessite une sérieuse opération de lifting. La guerre contre la pandémie exige la mise en marche d'une « troupe de soldats » bien soudée et chargée à bloc de vitalité.

Néanmoins, quelle que soit la dose de changement injectée, il faut que le Gouvernement maintienne le cap et garde inchangé l'itinéraire. Le candidat n°13 Rajoelina annonça durant toute la campagne électorale qu'il s'engageait à sauver le pays. Une fois élu à la tête de la magistrature suprême du pays, le Président Rajoelina entame immédiatement la concrétisation des promesses tenues auprès du peuple.

Le cap à atteindre étant la prospérité du pays tandis que l'itinéraire pour y parvenir passe par l'Initiative pour l'émergence de Madagasikara (IEM) condensée à travers les 13 points des  « Velirano ».

Ndrianaivo

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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