Publié dans Editorial

A couteaux tirés !

Publié le vendredi, 29 janvier 2021

De l’orage à l’horizon. A la  moindre étincelle, l’atmosphère risque de dégénérer. Des menaces de foudres s’annoncent dans le ciel. Une ambiance délétère envenime le cadre.
Le contexte post-pandémie propulse la délinquance morale et politique. Et la menace d’un retour en vague de la Covid-19, ancienne ou nouvelle variance, n’arrange point la situation. Le tissu social désagrège. L’économie se décompose. Le pays s’appauvrit à un rythme fou. Le dérèglement climatique cause des dégâts inouïs. La situation se complique. Le Kere dans le grand Sud, sécheresse permanente, tue des hommes, des bêtes d’élevage et détruit le peu qui reste des cultures de subsistance. Bref, ce sombre tableau laissé par la pandémie et la menace pressante d’une deuxième vague donnent du fil à retordre au pouvoir et offrent un contexte propice aux activités de l’Opposition.
Le ton monte des deux côtés et se positionnent pour…  A couteaux tirés, les deux « belligérants », le pouvoir en place et l’Opposition, affûtent leurs armes. Au final, on assiste à des gesticulations de duels à étages différents.
D’abord, un duel classique entre les tenants du pouvoir (l’Exécutif) et les barons de l’Opposition. Le Gouvernement lève le bouclier et montre sa détermination à mater toute tentative de trouble sinon de déstabilisation de la part de l’Opposition. Il ne reste pas sans réaction face aux provocations du camp d’en face et se dit prêt à agir devant toute éventualité. Des consignes fermes ont été transmises aux Forces de l’ordre, par le chef du Gouvernement en personne, Ntsay Christian, afin de veiller au grain pour garantir l’ordre et la sécurité. Aucune tentative visant à saper la paix civile et contraire aux intérêts de la Nation ne sera jamais toléré. Et dans le camp de l’Opposition, principalement du RMDM, on « s’amuse » à des actes de provocation. La toile et les émissions radiophoniques du genre « miara-manonja » tirent à boulets rouges sur le régime en place. La désinformation, cette arme redoutable entre les mains des faibles, sème la pagaille. Elle vise à brouiller la bataille de telle sorte que l’opinion n’y voit plus clair. Aucune visibilité à l’horizon !  Ce fut la stratégie, le système de brouillage, apparemment efficace, adoptée par les nazis durant la Grande Guerre 39-45. A court d’arguments crédibles et sérieux, les locataires de Bel-Air sèment des rumeurs ou déforment les réalités susceptibles d’attiser des mécontentements.
Parallèlement, la bataille rangée entre les élus parlementaires éclate. Les députés IRD, proches du régime « orange », montent au créneau et dénoncent les actes « insensés » de leurs homologues de l’Opposition. Dans la ligne de mire des députés de la majorité, entre autres Fetra Rakotondrasoa (Miarinarivo) et Naivo Raholdina (Vème Arrondissement), les députés TIM dont Me Hanitra Razafimanantsoa (1er Arrondissement) et Fidèle Razarapiera (Ambatondrazaka) essuient des tirs croisés. En fait ces derniers, supposés être des porte-étendards de l’Opposition, déraillent. Lâches et menteurs, ils foncent dans un combat sans issue pour eux. Une cause perdue d’avance ! Et le comble des malheurs, ils persistent et signent dans l’erreur.
A couteaux tirés, les acteurs politiques du pouvoir et de l’Opposition se mesurent. Dans une ambiance surchauffée. Tels des chiens de faïence, ils se toisent. Mais qu’on se le dise, les tenants du pouvoir maîtrisent la situation.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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