Publié dans Editorial

Opposition égarée

Publié le jeudi, 22 juillet 2021

« L'Opposition monte au créneau ! », lit-on quelque part. Aussi les ténors du RMDM, principalement des barons du HVM et les grosses têtes du TIM, vont-ils se retrouver ce samedi 17 juillet à leur siège à Bel-Air pour une réunion d'importance capitale et cela afin de dénoncer ce qu'ils appelleraient « les dérives du régime Orange » et déterminer ensemble les actions à entreprendre. Au final, la grande réunion du samedi n'a pas eu lieu. Un énième coup de bluff ! Un coup d'épée de plus dans l'eau.

 

En fait, une crise de leadership atteint au sommet de la direction du Rodobe. Une aile plus modérée et pas des moindres composée essentiellement des éléments influents du HVM et du MFM et bien d'autres groupuscules se démarque. Elle ne reconnait pas la ligne de direction radicale et du mode d'action initiés par le président fondateur du TIM Marc Ravalomanana.

En effet, les Rivo Rakotovao, Olivier Rakotovazaha et un revenant … Didier Rakotoarisoa et compagnie dénoncent la pratique de conduite de la « lutte » voulue par Ravalomanana. Comme il fallait s'y attendre, l'ancien Chef d'Etat et ex-exilé d'Afrique du Sud ne pourra jamais se débarrasser de son penchant dictatorial qui lui colle à la peau et qui écarte toute forme de collégialité ou de concertation. L'autre aile qui s'était réunie finalement à Andraharo (Ambohimanarina), siège du HVM, choisit d'emprunter la légendaire dénomination, le « Groupe de Panorama ».  Référence évidemment à l'historique « Groupe » qui s'était réuni à l'hôtel Panorama pour dénouer la crise en 1990. Elle remet en cause la ligne dure et acharnée du président du RMDM. Au terme de leur rencontre, un « accord politique » a été établi. Plus modéré, le Groupe de Panorama de Rivo Rakotovao et consorts estime nécessaire d'échafauder un consensus avec les tenants du pouvoir et d'intégrer au Gouvernement du genre d'unité nationale.

Quoi qu'il en soit et quoi qu'on dise des deux côtés, l'Opposition, simples dirigeants et parlementaires, s'égarent. L'immensité du désert qu'on doit traverser est telle que le pasteur Edouard Tsarahame et acolytes ainsi que les Me Razafimanantsoa et consorts ne se retrouvent plus. Leur guru de président divague et ne sait plus où mettre les pieds. De l'autre côté, les Rivo Rakotovao et consorts se trompent d'époque. Nous ne sommes plus en période de transition où les PTF et les entités sous régionales imposent la mise en place d'un régime consensuel et inclusif. On est sous un régime démocratiquement élu. Toute la différence est là !

La percée de Zandry kely sur le plan national aussi bien qu'international perturbe. Les défis et les grands enjeux à relever se compliquent au fil des jours mais les dirigeants en place tiennent malgré tout le cap. Le récent déplacement du Président Rajoelina Andry à Abidjan conforte la détermination des tenants du pouvoir à aller de l'avant. Les accords d'aide et d'assistance approuvés par la Banque mondiale jusqu'à hauteur de 1,1 milliard de dollars au profit de Madagasikara consolident la relation de confiance et vont booster certainement les efforts de redressement. Il va sans dire que l'équipe dirigeante remaniée ou pas, retouchée ou non, n'a pas droit à l'erreur.

Dure, dure pour l'Opposition, cette traversée du désert ! Elle le fait perdre la raison sinon la route.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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