Publié dans Editorial

De père en fils !

Publié le jeudi, 19 août 2021

Un Imbiky atterrit de nouveau à Faravohitra. Avec un décalage de quelque trois décennies, un Saint-marien remplace un autre. Après le père, Imbiky Anaclet, le fils Imbiky Herilaza investit le portefeuille de la Justice. Il manque le Saint-Esprit et le saint trinôme, pour ne pas dire la « Trinité », soit au complet. Mais en tout cas, en décryptant le parcours du tout nouveau Garde des Sceaux, ministre de la Justice et scrutant ses intentions qui sont apparemment bonnes sinon saintes, force est de reconnaitre que l’esprit saint plane au-dessus de Faravohitra.
Imbiky Anaclet, le père, fut l’un des membres inamovibles du Gouvernement successif de la deuxième République. Le Chef de l’Etat Didier Ratsiraka, inamovible lui aussi, lui confiait le département de la Justice presque durant son « règne », de 1975 à 1990. De mémoire d’homme, je me rappelle de lui un homme de confiance auquel le locataire d’Ambohitsorohitra plus tard d’Iavoloha vouait une estime sans faille. Et tous les proches collaborateurs au Faravohitra ainsi que les confrères et consœurs (juges) leur manifestent un respect mutuel. D’ailleurs, aucun propos teinté de médisance ni de malveillance n’a jamais été entendu à son égard durant son long passage, au ministère de la Justice à Faravohitra. Imbiky Anaclet garde toujours cette ascendance auprès des juges qui, semble-t-il, se transmet à son digne fils. A noter qu’Imbiky Herilaza fit partie, auparavant, du respectable Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Un poste qui n’est pas donné à qui veut. Il s’obtient par un sérieux vote parmi les pairs de la magistrature.
Nous ne sommes pas sans savoir que le département de la Justice caracole en tête de peloton parmi les « champions » de la corruption dans le pays. Amnesty International ne cesse de le pointer du doigt. Cette maladie gangrène le Corps de la magistrature. Evidemment, tout le monde n’est pas corrompu au sein de la Justice malagasy mais trop de verdicts ont été tout de même rendus au grand dam des pauvres justiciables.
Imbiky Herilaza, le nouveau patron de la Justice, veut redorer le blason de ce département dont le crédit est terni par une mauvaise réputation et ce depuis de longue date. Animé d’une volonté réelle d’assainir le milieu, Herilaza pour les intimes, s’engage publiquement à apporter un nouveau souffle. Lors du discours d’usage au moment de la passation de service, il veut incarner un nouveau visage auprès des concitoyens justiciables. Il s’est engagé à promouvoir d’une Justice de proximité. Lui-même, Imbiky Herilaza décide avec conviction d’instaurer un nouveau style qui se veut être « à l’écoute » des concitoyens. Une nouvelle et révolutionnaire initiative qui apportera un coup de lifting à ce ministère usé par les pratiques désolantes. Bref, Herilaza veut se démarquer des anciennes pratiques qui ont sali l’image de la Justice auprès de l’opinion publique.
Un visionnaire à l’image de son patron, locataire d’Iavoloha, Imbiky Herilaza vise à échafauder un nouveau ministère de la Justice proche de la population et soucieux des intérêts supérieurs de la Nation.
De père en fils, la célèbre famille Imbiky marque son empreinte. Serions-nous en face d’une dynastie qui s’installe à Faravohitra ?  Le Chef de l’Etat et le peuple n’ont que faire d’une dynastie ou non, seuls les résultats qui comptent.
Ndrianaivo

Fil infos

  • Continuité de l’AGOA - Madagascar plaide sa cause à Washington
  • Région de Menabe - Une visite présidentielle très attendue
  • Actu-brèves
  • Vaccination et soins de proximité - 18 ambulances et plus de 1 400 motos remis au ministère de la Santé
  • Actu-brèves
  • Ampanjaka Toera et ses guerriers - L’Etat rend hommage à ses héros
  • CHAN 2024 - Pluie de récompenses présidentielles pour les Barea
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • CHAN 2025 - Les vice-champions d’Afrique accueillis en héros

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Uniquement, des résultats !
    Seuls les résultats qui comptent. Le reste, de la littérature, de belles paroles vides de sens et d’engagements creux ! Rien ne sert de faire de belles promesses volatiles. Uniquement, les résultats qui vaillent la peine d’être considérés et tenus pour être sérieux. Les gouverneurs de Région se sont retrouvés à Mahajanga les 26 et 27 août 2025 pour une conférence nationale. Dix-huit des vingt-trois gouverneurs que compte le pays s’étaient vus déplacer dans la Cité des fleurs. La rencontre marque le début d’un rassemblement stratégique visant à renforcer le rôle des représentants régionaux dans l’exécution de la Politique générale de l’Etat (PGE). Les gouverneurs sont appelés à devenir de véritables « militaires » du Chef de l’Etat, le commandant en chef de la bataille. Dire « militaires » suppose discipline, rigueur, fidélité, etc. Chaque gouverneur est soumis à une discipline stricte dans l’exécution des programmes présidentiels. La rigueur suppose…

A bout portant

AutoDiff