Publié dans Editorial

L’heure décisive !

Publié le jeudi, 10 mars 2022

Du remaniement en l’air ! Pour qui sonne le glas ? En tout cas, après une évaluation décisive, certains ministres seront virés. L’heure n’est plus à la tergiversation. La cacophonie ambiante qui a tendance à persister voire s’amplifier ne peut plus durer. Le Chef de l’Etat a décidé à prendre le taureau par les cornes. L’absence d’un membre du Gouvernement au Conseil du mercredi dernier éveille l’attention de plus d’un. Une personnalité influente du parti du Président, le TGV, un parlementaire réélu plus d’une fois ! Ainsi, l’heure décisive sonne !

D’après le communiqué net, clair et sans équivoque, émanant de la Présidence, fait part que le Président procédera, dans les jours sinon les heures qui suivent à une réévaluation des membres de l’Exécutif et prendra incessamment la décision qui convient. Selon ce même communiqué, un nouveau remaniement du Gouvernement est à la fois inévitable et incontournable sinon imminent. Le Chef de l’Etat a profité le Conseil des ministres (le dernier probablement) d’avant-hier pour « adresser ses remerciements à l’endroit du Chef de Gouvernement et aux ministres pour toutes leurs réalisations respectives et ce, en dépit des diverses défaillances survenues au cours de ces sept derniers mois ». 

Cette cuvée du mois d’août 2021, le 15 août exactement, jour de l’Assomption, pèche par plusieurs manquements. Entre autres, l’incompétence ! En effet, l’inaptitude de certains membres du Gouvernement saute aux yeux, non seulement des observateurs avertis mais également de simples citoyens qui s’indignent. Les partenaires sociaux ainsi que des acteurs évoluant dans des secteurs-clés dénoncent l’état de fait. Ils réclament sur la place publique la nomination des ministres compétents. Une démarche compréhensible et légitime ! D’ailleurs, le patron de l’Exécutif a bien reçu le message. Ensuite, le manque ou l’absence totale de cohésion voire de solidarité au sein de l’équipe gouvernementale handicape sérieusement les actions de l’Exécutif. Chacun joue « sa » partition à sa manière qui, normalement, doit refléter l’unisson. Les jeux personnels prennent trop de place et effacent le jeu d’équipe. Le coach et le capitaine d’équipe, les deux chefs de l’Exécutif, paraissent dépasser par les évènements. Et donc, la retouche sinon le changement fondamental du Gouvernement est inévitable. Mais, le tout n’est pas sans risque.

Le risque de créer de nouveaux ennemis. A travers cette initiative courageuse, le Président de la République Rajoelina ne sera pas à l’abri des frondes à l’intérieur même de la majorité ou de la plate-forme présidentielle. Les éventuels virés se sentant lésés ne manqueront pas de dénoncer la décision. Certains membres du Gouvernement qui se prennent pour des intouchables réagiront bruyamment.

Mais, le Président Rajoelina doit jouer la carte de la fermeté. L’heure n’est plus à l’hésitation ni à l’atermoiement encore moins à l’attentisme.  Il faut avancer, agir ! Le temps presse.  Il y va de l’avenir du régime Orange mais surtout de la Nation.

Le prochain Gouvernement doit légitimement et nécessairement illustrer le profil de la compétence et de l’unité. Un Gouvernement où les postes manquants de titulaire seront attribués. Un Gouvernement au grand complet et prêt à affronter les enjeux et à surmonter les défis ! 

L’échéance de 2023 n‘est plus qu’à quelques encablures. Pour Rajoelina Andry Nirina, s’il compte rempiler, il ne lui reste plus que quelques petits mois pour tout corriger. 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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