Publié dans Editorial

Plaider coupable !

Publié le jeudi, 26 mai 2022

Dans les annales de l’histoire de la République, aucun dirigeant du pays chassé du pouvoir n’a osé plaider coupable ! Démis de ses fonctions, par la manière forte, pour des raisons évidentes, bourdes et déboires répétés, après avoir tapi quelque part, à l’extérieur, il revient au pays comme si de rien n’était. Renversés par un peuple en furie, certains anciens dirigeants osent encore se prévaloir l’étoffe de la virginité politique.  Et personne ne songe pas plaider coupable devant le peuple ! Ne serait-ce que présenter des excuses ! Une humilité qui peut réparer des torts ! « Heloka ibaboana mody rariny ! » Et le drame, parmi ces « tsars » déchus, il y en a qui a réussi à reprendre son fauteuil doré. Malheureusement pour lui, le peuple l’a chassé pour la deuxième fois et il s’enfuit de nouveau à l’extérieur ! Et un certain temps après, il regagne le pays toujours comme si de rien n’était ! Au contraire, il se sent victime d’une quelconque injustice. En tout cas, l’Etat lui a réservé une résidence digne d’un ancien Chef d’Etat après ayant « rendu » de bons et loyaux services à la Nation ! Et personne, du moins les anciens dirigeants, n’est responsable de la dégradation du pays. Personne n’a pas le courage moral ni l’honnêteté intellectuelle de … plaider coupable. D’un statut d’une Nation en développement, le vrai, des années 60-70, la Grande île rétrograde au rang des pays les plus pauvres, parmi les cinq cloués et gisant au plus bas de l’échelle, en 50 ans.
D’autres, d’un niveau plus inférieur par rapport au numéro un de l’Etat, ont occupé tout de même des postes d’envergure nationale même internationale genre chef de Gouvernement ou directeurs généraux de grandes institutions, des grosses têtes, qui, après avoir été reconnues coupables de fautes graves sinon lourdes, réussirent à s’emparer de la clé des champs et disparaissent dans la nature. Invisibles de l’écran du radar de l’Etat. Ils ne se soucient guère de rien et coulent des jours heureux sous d’autres cieux. Des gros bonnets qui ne comptent jamais … plaider coupables !
Mais le cas de cet ancien Chef d’Etat qui frise l’insolence irrite le bon sens et prend le peuple du Bon Dieu pour des canards sauvages. Une insulte à la dignité des 25 millions de Malagasy ! Une méprise à la conscience nationale ! A l’approche du scrutin présidentiel de 2023, Ravalomanana Marc car il s’agit de lui se moque des corrections populaires, il s’aligne déjà sur le starting-block. Ces derniers temps, l’ancien se délecte à faire des « visites-éclairs » dans des localités qu’il juge favorables à son « come- back ». Des visites inopinées qui le soustraient aux procédures d’autorisation auprès des autorités locales. En vrai, Ravalo passe outre d’une autorisation officielle pour tenir une réunion publique. Il ne fait qu’à sa tête tout juste pour provoquer.
On aurait aimé le voir faire profil bas et plaider coupable et accorder à l’opinion le temps de « digérer » les exactions commises au pays. L’autre ancien, après sa débâcle en 2018, sévèrement sanctionné par le verdict des urnes, un minable score de 8,7 %, préfère faire le … mort. Au moins une conduite qui n’attise pas l’animosité !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Entre deux bourdes
    Etre le fils d’une ancienne « célébrité politique » et tenter d’exhiber le nom de son père, d’une part, s’aventurer à devenir le premier magistrat de la ville des Mille, de l’autre, relèvent de deux erreurs voire deux bourdes. Entre ces deux erreurs grossières, il faut savoir en profiter pour se frayer le chemin de la victoire. Trois candidats parmi les sept en lice pour conquérir le fauteuil de l’Hôtel de ville d’Antananarivo tentent de « vendre » le nom de leurs pères. Point n’est plus besoin de les citer nommément, on les connait. Ils ont un point commun, aucun d’entre eux n’a eu ou effectué un rôle électif ou une responsabilité quelconque à Antananarivo. Leurs pères respectifs ont été déjà d’une manière ou d’une autre responsables soit étant élus ou étant nommés à Antananarivo-Ville, président du Fivondronampokontany, député ou maire ou au-delà Premier ministre, Chef d’Etat.

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