Publié dans Editorial

Casse-tête !

Publié le mardi, 21 juin 2022

Dur, dur ! Le moins que l’on puisse dire dans la gestion, en ces temps très complexes, d’un pays parmi les cinq les plus pauvres du monde. Un véritable casse-tête pour les dirigeants politiques avec qui le peule a confié la mission.
Tout comme dans un cirque, une gymnastique de grand écart et un numéro d’acrobatie à couper le souffle qui sont très dangereux ou difficiles à exécuter. La moindre erreur sinon le minimum de maladresse coûtera cher et pour le gymnaste et pour l’équipe toute entière et même pour l’assistance.
Depuis des décennies, le pays se livre à des combats sans appel contre la misère et l’insécurité. A chacun de juger voire d’apprécier les résultats obtenus. Le pays a-t-il pu faire des progrès ou plutôt a-t-il régressé ! En tout cas, une chose est certaine ! A soixante-deux ans du retour à l’indépendance, le pays n’est pas encore sorti de l’auberge. Contre toute attente, on recule ! On descend au plus bas étage. Pour ainsi dire que la bataille contre la misère et l’insécurité semble s’enliser voire s’empirer ! Sans insister sur la lutte contre les effets nuisibles du changement climatique dont, entre autres, la sécheresse et les crues annuelles de plus en plus difficiles à maitriser et surtout meurtrières.
Au-delà de ces éléments apocalyptiques, au moins deux phénomènes intenables surplombent l’atmosphère au risque de l’assombrir gravement à savoir l’inflation et les délestages. Deux paramètres dont la politique de mise en œuvre n’est pas sans péril.  Tout contribue à corser le pourtour immédiat de l’inflation et des coupures intempestives de l’électricité et de l’eau de la JIRAMA.
La pandémie de Covid-19, un cadre mortifère qui assombrit les chances de pouvoir redresser la situation, écarte ainsi les rares occasions qui existent afin de relancer le pays. Le transport international, durement frappé par les mesures obligatoires de la lutte contre le virus de la Sras-Cov2, subit de plein fouet les contraintes imposées. A terme, les prix des produits de base flambent presque dans tous les marchés nationaux. La guerre en Ukraine qui éclate en pleine période de dures épreuves ne permet à jamais d’atténuer la crise. Les perturbations des circuits produits phares sur le marché international comme le pétrole et les céréales vont de mal en pis.
L’inflation atteindra d’ici peu le point de frappe maximum. Les pays pauvres vont subir des piques mortelles qui semblent-elles inévitables pour ne pas le dire incontournables. Dur, dur comme contexte !
La compagnie nationale d’eau et d’électricité (JIRAMA), déjà empêtrée dans une situation de crise financière sans précédent (dettes monumentales estimées à environ 1 000 milliards d’Ar) doit trouver tous les moyens matériels afin de pouvoir faire tourner la machine. La population en général et les abonnés en particulier ne veulent plus savoir. Désabusés par des coupures « criminelles » à longueur de la journée, on ne tolère plus. Le Chef de l’Etat, en personne, victime de l’incurie, tape sur la table et donne quelques jours au ministre de l’Energie et à l’équipe dirigeante de la JIRAMA pour mettre un terme à cette galère devenue trop insupportable.
En effet, dans cette atmosphère électrique et chaotique, les dirigeants à tous les niveaux de responsabilité sont appelés à trancher. Un véritable casse-tête !
Ndrianaivo

 

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Editorial

  • Ultra-sensibles
    Le riz et la vanille, deux grandes stars, en bien et en mal, de la Grande île. Deux grands produits hautement et éminemment politiques notamment en cette période chaude pré-électorale. Et les candidats potentiels, encore non-déclarés, s’affrontent autour de ces sujets ultra-sensibles.Le riz, produit de consommation alimentaire par excellence des Malagasy, qu’ils soient du sud ou du nord, de l’est ou de l’ouest. Tout malagasy, du commun des mortels, prend le riz pour repas quotidien trois fois par jour. Etant donné l’insuffisance chronique de la production rizicole qui colle à la peau du pays, le pain le supplante peu à peu. Mais le riz reste le plat quotidien préféré des Malagasy qui se respectent. Il est très difficile au Malagasy lambda de s’en débarrasser. Par la force des choses, ce produit de « luxe », un sujet aux enjeux ultra-sensibles, devient un instrument dangereux que des politiciens n’hésitent point à…

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