Publié dans Editorial

De long chemin !

Publié le mardi, 30 août 2022

Le concept d’Etat de droit demeurerait-il au stade de vœu pieux ? Un idéal inaccessible ? Compte tenu de certaines réalités vécues, on a encore de long chemin à faire !
A Madagasikara, les tenants du régime font des pieds et des mains pour concrétiser les engagements tenus au cours de la campagne électorale. Des promesses auxquelles le peuple attend de pied ferme la réalisation. De grands chantiers démarrent. D’autres en cours de finition. D’autres encore, les travaux arrivent à terme et sont déjà opérationnels. Des infrastructures sanitaires, scolaires et sportives répondant aux normes requises (Manara-penitra) s’érigent un peu partout à travers le pays et témoignent la volonté politique des dirigeants à traduire en actes leurs engagements. Jamais aucun des régimes précédents, de 1960 à nos jours, n’a pu effectuer autant de réalisations entrant dans le cadre du redressement rapide du pays en l’espace de trois ans et demi et cela en dépit de grandes difficultés dont entre autres la Covid-19 et les caprices de la nature. En effet, les urgences sanitaires, obligeant le pays à appliquer des mesures sévères de privation telles que le confinement, des consignes barrières qui limitent au maximum toutes activités tant professionnelles que sociales, eurent des impacts négatifs pour l’économie nationale. Les aléas climatiques saisonniers aggravés par les effets du changement climatique n’ont pu faire qu’empirer une situation déjà critique à la base. Cyclones et dépressions tropicales dévastatrices détruisent le peu que l’on dispose. Le « Kere » dans le grand Sud, qui n’épargne ni les hommes ni les animaux d’élevage ni les cultures vivrières, fait le sien. Bref, le pays a traversé de dures épreuves. Seulement, le pouvoir en place réussit à faire preuve de ténacité, d’endurance. Ils ont pu jusque-là réaliser à plus de 50 % des objectifs fixés du « Velirano ». Et le plan pour l’émergence se trouve en bonne voie.
Seulement voilà, certains « points noirs » ombragent les acquis du régime Orange. L’Etat de droit et la bonne gouvernance dans le sens de la lutte contre l’impunité et la corruption ont encore du chemin à faire.
Le pays tourne autour du pot dans le cadre de la bataille afind’asseoir une Justice pour tous. Tous les citoyens égaux devant la loi. On ne parvient pas à se débarrasser de cette Justice à deux vitesses. Une, pour le commun des mortels ! Une autre, pour les gros bonnets !Cette tentative obsolète de vouloir régler directement ses comptes par le biais des vindictes populaires demeure toujours un défi jusque-là insurmontable.
Des affaires mouillant de hauts responsables sont ou semblent étouffées. Trop de dossiers brûlantsimpliquant des anciens dirigeants restent en suspens. Des accidents ayant fait des victimes, au moins par dizaine, et nécessitant des éclaircissements et dont les auteurs courent toujours,se font attendre. Le cas particulièrement du bateau « Francia III » avec une centaine de passagers tous clandestins à bord, ayant fait naufrage au large de Soanierana-Ivongo, faisant au moins une vingtaine de victimes en décembre 2021, interpelle les observateurs. Les présumés responsables entre autres les dirigeants de l’APMF ne sont pas inquiétés. Par ailleurs, les anciens ministres du régime précédent impliqués par la Justice dans des affaires de détournements de deniers publics et devant répondre de leurs actes semblent ne pas s’inquiéter de rien.
Ndrianaivo

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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