Malgré l'avalanche de critiques, Freeman accepta, de son propre gré, à participer aux festivités d'ouverture. Il a survolé, à son honneur, les débats. Est-ce le début de la fin de la pensée à sens unique ? La fin du monopole de système ? De la dictature des pays riches à l'encontre des pays pauvres ? La fin du règne de la culture morale et politique occidentale ?
Déjà, lors des attaques terroristes du 11 septembre 2001, la première du genre sur le sol des tout puissants Etats-Unis d'Amérique, que la grandeur et la puissance de l'Occident commencèrent à vaciller. Américains, Français, Anglais et autres se trouvèrent inévitablement dans un processus de doute. Se croyant toujours inaccessible aux frappes des autres, l'Occident se remet en cause.
L'épopée des grands voyages d'aventure et dérives coloniales du XVème au XIX ème siècle offrirent aux envahisseurs européens l'occasion d'occuper des territoires d'Outre-mer d'Amérique du Sud, d'Asie et d'Afrique. Aux pays colonisés, ils imposaient leur culture, leur mode de pensée et celui de gouvernance. A Madagadikara, Joseph Gallieni déclarait sans ambages « qu'il faut franciser les malgaches ». Ce fut une priorité de l'époque. Pendant toute la durée de la colonisation et même au-delà, les indigènes ont été « déculturés ». Tout ce qui vient des Vazaha est bon et supérieur ! Il a fallu attendre 1972 pour que tout commence à s'ébranler.
La première Coupe du Monde sur le sol arabe crée des vagues et des fantasmes aux occidentaux. Il leur semble inconcevable d'admettre que les arabes, qatari pour le cas de l'espèce ici, soient capables d'organiser une telle compétition de jeux de très haut standing, d'envergure mondiale au même titre que le Mundial. Il leur est difficile de se soumettre aux consignes notamment morales et culturelles imposées par le pays organisateur … arabe. Depuis l'octroi au Qatar de l'organisation du Mundial, des fleuves de critiques de toutes les couleurs se déversent sur ce pays. Mais la FIFA ne voulait rien à savoir. C'est tout à l'honneur de cette Instance suprême à l'échelle de la planète du football. Gianni Infantino, le président de la FIFA, refuse de céder aux pressions des Fédérations de football du monde occidental. Ce juriste de formation tient en main de fer le respect du sacro-saint principe de la FIFA.
En tout cas, « quand vous êtes sur le sol d'un pays tiers, vous devez respecter les us et coutumes de la place ». Sinon, vous n'êtes pas le bienvenu !
Le match d'ouverture se déroula comme il faut, sans incident. Les autres vont suivre avec toujours le même état d'esprit. Vive la pluralité !
Ndrianaivo