Publié dans Editorial

Quid d'une brèche 

Publié le dimanche, 02 avril 2023

Jusqu'où le régime Orange pourrait-il accepter, endurer voire cautionner l'issue de ce processus entamé par la CENI et adoubé par les ténors de l'Opposition, salué ou félicité par les dignitaires du FFKM et finalement applaudi et encouragé par une frange de la communauté internationale. Une brèche qu' Andrianarisedo Rétaf et compagnie ont bien voulu creuser. Lequel processus qui consiste à diaboliser le code électoral en vigueur s'inscrivant dans le cadre de la Loi organique relative au régime général des élections et référendums à Madagasikara nouvellement adoptée au Parlement.

Les commissaires électoraux nationaux seraient-ils naïfs à ce point de ne pas pouvoir détecter le danger qu'ils encourent en agréant ce « processus » voulu par les grosses pointures de l'Opposition soutenues par les quatre prélats du FFKM et voulu par la communauté internationale proche de l'UE, l'ONU et des Etats-Unis. En fait, les partenaires techniques et financiers  (PTF) conditionnent, à peine voilée, leurs contributions au bon déroulement des élections à Madagasikara par le passage à la révision de ce code tant décrié. Le fait que le Système des Nations unies s'est engagé à supporter les charges de la « rencontre » à Novotel explique par A+B l'objectif voulu.

La grande question qui titille la conscience des observateurs, inquiets de la démarche qui est en train de se faire un chemin, réside dans un souci particulier à savoir « quel code électoral conviendrait-il à tout le monde ? » Qui pourrait nous assurer que les deux camps (les tenants du pouvoir et les grosses têtes de l'Opposition) parviendraient à s'entendre sur la teneur de ce fameux code de la discorde. Il faudrait que l'une des deux parties sinon les deux, à la fois, se plient pour aboutir à un consensus. C'est un pari difficile !

En tout cas, la CENI va devoir assumer la responsabilité de la démarche qu'elle a initiée. Elle va subir des pressions de tous les côtés. En réalité, le vrai problème que le pays fait face en ces temps avant l'échéance électorale réside sur le manque d'éthique de la classe politique nationale. Dans toute alternance démocratique, il y a d'une part la formation politique qui a gagné le scrutin et le camp de ce qui a perdu, d'autre part. Une vérité de la Palis mais qu'il faudra accepter. A partir du moment où le peuple a tranché selon le verdict des urnes, tout le monde doit se plier ! 

Et c'est là que le bât blesse. On refuse d'admettre sa défaite ! Et on cherche par tous les moyens la petite bête et cela pour contourner la vérité.

L'autre problème majeur de ce pays qui est le nôtre vient du fait que les instances nationales et internationales censées montrer le juste chemin font fausse route. Entre autres, le FFKM dévie de sa mission. Il lui incombe le devoir d'orienter les « zanaky ny fiangonana » notamment les acteurs politiques vers le droit chemin à savoir attendre sagement le prochain rendez-vous des urnes. Il appartient au vahoaka, l'instance suprême de décision, de désigner celui ou celle qu'il juge capable et méritant pour diriger le pays. C'est de cette manière que fonctionne la démocratie.

Quid de la brèche creusée par les locataires d'Alarobia. Chacun assume ses actes et responsabilités.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Vitale reprise
    Mercy Ships revient. Ayant mis le cap pour l’Afrique du Sud en décembre 2024, le navire- hôpital Mercy Ships reprit en février 2025. Après neuf mois de service dans la Grande île en 2024, l’Africa Mercy dut rejoindre le pays de Nelson Mandela en décembre pour le besoin de procéder à des opérations de maintenance. C’est une exigence incontournable pour que le navire et tous les appareils et les machines qui font l’ensemble cohérent du bâtiment puissent fonctionner normalement. Les dirigeants à bord ne transigent guère sur ce point précis : la révision systématique du bateau – hôpital. Il s’agit de vies humaines, de traitements destinés aux hommes, on ne badine point. Toute négligence et toute imprudence risquent de mener à des cas irréversibles. Revenus en février 2025, l’équipe médicale et le personnel à bord du navire sont fin prêts. Mercy Ships par le biais de l’Africa – Mercy travaille…

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