Publié dans Editorial

Espèce rare !

Publié le dimanche, 14 avril 2024

Ny Aina Rafenomanantsoa, plus connue sous le nom d’« Anyah », nom d’artiste, députée en exercice d’Antananarivo III, a remis 80 tables-bancs à la Zone d’administration pédagogique (ZAP) du District du troisième Arrondissement (Tanà-ville). Ce geste louable, modernisation du mobilier de certaines écoles primaires, a été rendu possible grâce au budget alloué dans le cadre du Crédit d’investissement destiné à l’appui au développement (CIAD) anciennement appelé  Fonds de développement local (CLD) au titre de l’année 2022. Par ce geste citoyen exemplaire, la députée Anyah met en exergue, entre autres, la droiture dans la gestion de l’argent public. Une gestion à bon escient de plus en plus rare de la caisse de l’Etat en ces temps-ci !

Bien que son nom ne figure plus sur liste des candidats présentée par la majorité présidentielle pour les législatives du 29 mai dans la Circonscription d’Antananarivo – III, Anyah continue ses œuvres de bienfaisance. C’est une question de conviction personnelle et de principe inébranlable ! 

A juste titre, l’absence de Ny Aina Rafenomanantsoa sur la liste des candidats suscite plutôt des interrogations que de compréhension auprès de l’opinion. A-t-on prié gentiment Anyah de se retirer ? A-t-elle commis une « bêtise » quelconque quelque part ? Sinon, a-t-elle décliné poliment  l’offre  de se présenter pour la troisième fois à Antananarivo – III ? En tout cas, une épaisse zone d’ombre  entoure cette « absence » ! Dans tous les cas de figure, une personnalité de la stature d’Anyah va manquer certainement à la population. Un personnage simple et d’un abord facile et aussi surtout « clean » contrairement à d’autres cas qui malgré des éclaboussures dont elles font l’objet, elles se trouvent encore et toujours en tête de liste. Des fois, le commun des mortels perd le Nord ! On ne saisit point les tenants et aboutissants de certaines décisions. Trop haut peut-être !

Evidemment, une personnalité de la taille morale et intellectuelle de Ny Aina Rafenomanantsoa n’a pas besoin d’être  ceci ou cela pour… bien faire. Anyah a juré de continuer à s’occuper de ses concitoyens, d’être à leurs côtés. Durant ces deux mandats consécutifs en sa qualité de députée, elle a pu constater de visu l’état lamentable au sein duquel se trouvent plongées et coincées les conditions de vie des gens, des infrastructures notamment scolaires. Un état d’esprit qui tranche avec les pratiques honteuses des têtes pensantes de la classe politique du moment. En fait, on se bouscule au portail pour inscrire son nom dans la liste des candidats admis à participer au scrutin sinon, dans la cour, on s’agrippe, bec et ongles, pour faire partie encore et toujours de la liste des partants. Et tout cela, en vue de petits calculs bassement matériels, loin des intérêts supérieurs du peuple. Un observateur éclairé, vu l’état actuel du déclin moral de cette institution clé, le Parlement, de se demander  à quoi sert-il pour le pays l’existence d’une Assemblée nationale budgétivore ? Un antre pour les caméléons sinon des « mpamadika palitao ». Un objet de convoitise des « fauves » et des « prédateurs » ! Les termes sont peut-être si durs ou méchants mais dommage c’est la réalité.

Un élu ou une élue du genre Anyah est une espèce rare en voie de disparition !

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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