Le gouverneur de la Palestine Ponce Pilate a raison de se poser publiquement la question, il y a 2.000 ans, lors du jugement de Jésus de Nazareth : « Qu’est-ce que la vérité ? ». Il lui fut impossible de trancher sur quelle base de vérité ! Lors du dernier scrutin des communales et municipales, les deux camps en compétition disent, chacun, obtenir la vérité des urnes. A chaque camp donc ses scores. Alors là, à qui appartient la vérité sur le verdict des urnes ? Il a fallu qu’une entité juridique compétente tranche et déclare la vérité sinon le verdict du scrutin afin évidemment de départager. De toute façon, on ne peut pas laisser le pays en proie à des batailles de vérité.
Dans les relations internationales, entre Etats souverains, il est question de délimiter la part de vérité dans les débats. Dans des circonstances appropriées, vérité et justice se rejoignent quelque part. Elles tordent le cou des débatteurs pour signifier à qui appartient la « vérité » ou qui se trouve en position de « justice ».Malheureusement, la vérité et la justice jouent souvent en faveur des plus forts pour rejoindre finalement la loi de la jungle. Dommage ! En fait, ce qui détient la clef des finances jouit le privilège de la vérité et de la justice.
Dans les négociations financières,les quémandeurs en position de faiblesse subissent la loi du plus riche. Celui-ci semble avoir toujours raison. Les demandeurs doivent accepter leurs « conditions » autrement dit « conditionnalités » s’ils espèrent obtenir gain de cause. Ils ont leur « vérité » à eux qui, au final, ne coïncident point forcément avec celle des pauvres.
Le concept de « vérité des prix » répond uniquement aux critères qui, en fait, cadrent en fonction de leur mode de calcul en ignorant les conditions d’existence des pays concernés. Toutefois, il faut mentionner que l’application de la vérité des prix ne signifie pas automatiquement augmentation.
Quid de la vérité ?
Ndrianaivo