Publié dans Editorial

Quid de la vérité ?

Publié le dimanche, 19 janvier 2025

« Toute vérité n’est pas bonne à dire ». Un apophtegme ancré dans la pensée des gens. Un précepte qui traduit une forme de réflexe moralvoulant éviter le choc au sein de la communauté. Le quotidien que vous avez entre les mains ambitionne l’inverse « Toute vérité est bonne à dire ». Unemaxime révolutionnaire voulant défier l’ordre des choses. Un défi qui se propose de ramer à contre-courant de la pensée établie. A nos fidèles lecteurs d’en juger ! Avons-nous été à la hauteur de la devise ?

Nos ancêtres les « Ntaolo », dans leur démarche d’esprit précautionneuse estiment que la « vérité » est insaisissable, difficile à circonscrire. Ils évitent la prétention de dire avoir de façon formelle la « vérité ». Ils préfèrent s’abstenir et ne pas l’affirmer ouvertement. C’est difficile et compliqué ! Les « Ntaolo » se cachent derrière des termes « peut-être ceci ou cela ».

Le gouverneur de la Palestine Ponce Pilate a raison de se poser publiquement la question, il y a 2.000 ans, lors du jugement de Jésus de Nazareth : « Qu’est-ce que la vérité ? ». Il lui fut impossible de trancher sur quelle base de vérité ! Lors du dernier scrutin des communales et municipales, les deux camps en compétition disent, chacun, obtenir la vérité des urnes. A chaque camp donc ses scores. Alors là, à qui appartient la vérité sur le verdict des urnes ? Il a fallu qu’une entité juridique compétente tranche et déclare la vérité sinon le verdict du scrutin afin évidemment de départager. De toute façon, on ne peut pas laisser le pays en proie à des batailles de vérité.

Dans les relations internationales, entre Etats souverains, il est question de délimiter la part de vérité dans les débats. Dans des circonstances appropriées, vérité et justice se rejoignent quelque part. Elles tordent le cou des débatteurs pour signifier à qui appartient la « vérité » ou qui se trouve en position de « justice ».Malheureusement, la vérité et la justice jouent souvent en faveur des plus forts pour rejoindre finalement la loi de la jungle. Dommage ! En fait, ce qui détient la clef des finances jouit le privilège de la vérité et de la justice. 

Dans les négociations financières,les quémandeurs en position de faiblesse subissent la loi du plus riche. Celui-ci semble avoir toujours raison. Les demandeurs doivent accepter leurs « conditions » autrement dit « conditionnalités » s’ils espèrent obtenir gain de cause. Ils ont leur « vérité » à eux qui, au final, ne coïncident point forcément avec celle des pauvres.

Le concept de « vérité des prix » répond uniquement aux  critères qui, en fait, cadrent en fonction de leur mode de calcul en ignorant les conditions d’existence des pays concernés. Toutefois, il faut mentionner que l’application de la vérité des prix ne signifie pas automatiquement augmentation.

Quid de la vérité ?

Ndrianaivo

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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