Publié dans Editorial

Solidaire et neutre !

Publié le dimanche, 09 février 2025

Solidarité dans la neutralité. Madagasikara envoie un contingent de 50 éléments en République Démocratique du Congo. 

En effet, durant le Conseil des ministres du 6 février, le Gouvernement de la Grande île prit la décision de  déployer 20 médecins militaires et 30 aides-soignants dans l’Est de la RD Congo. La bataille fait rage à Goma, la capitale de la province de Kivu, dans le secteur Est. Un conflit militaire mettant aux prises l’Armée congolaise et le Mouvement armé du 23 mars (M23) soutenu par l’armée rwandaise. Selon certaines sources, Goma serait déjà tombé sous contrôle du M23 et l’armée rwandaise. Le cafouillage qui y règne ne permet pas d’identifier la situation exacte. En tout cas, il y a des morts et des blessés et de déplacés qui nécessitent des interventions humanitaires urgentes.

Madagasikara, solidaire aux tragédies qui sévissent dans l’Est de la RDC, ne peut pas rester les bras croisés ni indifférent. Les drames humanitaires qui secouent la population de la province de Kivu notamment à Goma, la capitale régionale, ont poussé le Gouvernement et le peuple malagasy à réagir et à apporter secours dans la limite de ses possibilités.

La Grande île, à travers ses valeurs ancestrales légendaires  basées sur le « Fihavanana », la solidarité communautaire, s’engage à apporter son aideen faveur de frères et sœurs du continent. Madagasikara, étant membre du Troïka de la SADC, il va de soi que le pays prenne ses responsabilités. Il est loin le temps où l’on faisait l’objet d’intervention de l’organisation sous régionale (SADC) afin de trouver le terrain d’entente entre les parties en crise à partir de 2009. Maintenant, c’est au tour de Madagasikara de se dépêcher auprès des autres pour prêter assistance et aides. Les participants à la réunion à Harare, le31 janvier, devaient féliciter la Grande île de son implication au conflit.

Seulement, Madagasikara, en vertu du principe sacro-saint respectant la neutralité, ne peut pas entrer en lice au front de la guerre. Le communiqué de la Présidence à ce sujet est clair et net : le contingent  déployé dans l’Est de la RDC n’ira pas au front. Les 20 médecins militaires et les 30 aides- soignants militaires et civils se limiteront aux endroits sûrs, loin de la fournaise de la guerre. Etant la « Suisse du continent africain » voire des pays du Tiers-Monde, Madagasikara n’a pas vocation à s’impliquer dans des conflits armés ou non. Le pays n’a jamais pris position contre ou en faveur d’un ou des pays en guerre. Et cela depuis la naissance de la République Malagasy, depuis que le pays recouvre son indépendance en 1960. De notre situation insulaire nous a épargnés des conflits de quelque nature que ce soit envers d’autres. D’ailleurs, Madagasikara ne cherche point d’ennuis envers ou contre n’importe quel pays. A titre d’exemple, aux conflits au Moyen-Orient sinon au Proche-Orient, Madagasikara ne prend jamais position pour ou contre les protagonistes. Nous entretenons des relations normales soit avec Israël ou avec l’autorité palestinienne. Soit avec l’Iran ou avec d’autres. Soit avec l’Ukraine ou la Russie. Soit la RDC ou avec le Rwanda. Etc.

La position géostratégique de Madagasikara dans l’océan Indien, le place dans une situation cruciale dans les relations inter-Etats. Une position que la Grande île entend bien capitaliser.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation
  • ACTU-BREVES
  • Première autoroute de Madagascar - Remise aux calendes grecques

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

A bout portant

AutoDiff