Publié dans Editorial

Crise de leadership !

Publié le mercredi, 19 février 2025

Alors que le pays se débat pour remonter la pente, les cadors de l’Opposition s’enlisent dans la lutte de leadership. Dans un cafouillage interminable, les dirigeants de l’Opposition s’entredéchirent pour enfin occuper le fauteuil … imaginaire du contrepoids du régime Orange.

A vrai dire, il n’y a que des fantasmes ! On a le droit de se demander « existe-t-il une Opposition à Madagasikara ? » Nous entendons par parti ou formation politique évoluant dans la sphère de l’Opposition et jouant le rôle contrebalance de pouvoir par rapport au régime en place, une structure politique dirigée par des leaders crédibles et ayant un programme de société solide capable de rivaliser l’autre camp. Le pays a besoin des leaders d’opposition capables de soutenir des débats d’idée mais non pas des détracteurs qui ne jurent que sur la chute du pouvoir en place. La déstabilisation  figure en première ligne de leurs actions sinon et de leurs priorités.

La formation politique fondée et présidée par l’ancien Président Ravalomanana Marc revendique le leadership de l’Opposition. Un geste politique que les fins observateurs et analystes aguerris parviennent difficilement à cerner. D’abord, la même question remonte toujours sur la table « de quelle opposition » s’agit-il ?  Siteny Andrianasoloniaiko, le député élu de Toliary I, membre actif du « Firaisankina », une plateforme de l’Opposition dont fait partie le TIM, occupe déjà le poste de « chef de l’opposition » et devient le septième vice-président de l’Assemblée nationale et ce conformément au prescrit de la Constitution. Naturellement et officiellement, Siteny Andrianasoloniaiko est le leader de l’Opposition. Chose que Ravalomanana et consorts semblent renier. On ne s’y retrouve plus ! Le TIM, en perte de vitesse, ressent le besoin de se refaire une image, une énergie, une force. Laminés par les échecs cuisants des scrutins successifs, Ravalomanana Marc et comparses cherchent les voies et moyens pour la « résurrection ». Dieu seul sait si les membres à la base existent encore. Beaucoup ont « fui » voire fait défection tout simplement du fait qu’ils ne reconnaissent plus la démarche de leur « président ». Presque tous les postes clé dans les démembrements Collectivités territoriales décentralisées (CTD), traditionnellement des fiefs du TIM, ont été littéralement phagocytés en une bouchée double par la plateforme de la majorité présidentielle (IRMAR). A Antananarivo où le parti TIM de Ravalo s’adjuge facilement le grand nombre voit sa domination s’éparpiller. C’est dans ce contexte de frilosité que Ravalomanana revendique le leadership. De qui se moque-t-on !

Ensuite, le comportement pour le moins bizarre et inapproprié des cadres dirigeants du TIM laissent perplexes les autres acteurs qui, eux aussi, revendiquent la posture d’opposition. Un certain Siteny Andrianasoloniaiko, chef de l’opposition et septième vice-président de l’AN, saisira mal certainement la démarche de son « compagnon de lutte » qui dénote une ineptie. En tout, on ne parvient pas, comme toujours, à cerner le cheminement des idées de l’ancien exilé de l’Afrique du Sud. Apparemment, Ravalomanana Marc semble confondre certaine chose dans sa tête. Il parait que les revers successifs de sa formation politique le « détruit » de façon inexorable.

Le rêve de Ravalo de voir un jour son retour au pouvoir s’effrite au fil des échecs. Le poste de leader l’échappera.

Ndrianaivo

 

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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