Publié dans Editorial

Honde détruit !

Publié le mercredi, 05 mars 2025

Honde de choc ! Bilan déplorable. Macabre constat. Tels sont les impacts directs après le passage du cyclone tropical Honde dans la partie Sud et Sud-ouest de la Grande île.

Le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC) fait état d’un lourd bilan passant de 3 à 8 victimes et des milliers de sinistrés dans le Sud et Sud-ouest du pays. On note aussi dans ce sens des dégâts matériels considérables. Des infrastructures sanitaires et scolaires décoiffées  détruites sinon inutilisables dans l’immédiat.

Le Chef de l’Etat Rajoelina Andry en sa qualité de Raiamandreny de la Nation se trouve sur place dans les zones sinistrées pour réconforter les concitoyens en détresse et leur apporter de quoi supporter la catastrophe. Madagasikara, dans la ligne directe du phénomène El Nino et faisant partie des pays tropicaux doivent subir tous les ans les affres des intempéries dues au passage des cyclones tropicaux. Dans le Sud, le Sud-ouest, l’Ouest, le Nord-est, le Nord que les prévisions de la Météo annoncent une pluie abondante, dans le Nord-est, à l’Est, au Sud-est et sur les Hautes Terres centrales et centre Sud, tout le monde n’y échappe pas ! C’est une question de « programme d’en haut » qui répartit selon le calendrier établi en haut sinon en très haut lieu. Et à chacun son tour. En tout cas, la Grande île souffre des intempéries parfois violentes à chaque période cyclonique.

Et chaque fois, on a l’impression que le pays est pris au dépourvu ! Les hôpitaux, les écoles, les maisons d’habitation détruites. A Toliara, les eaux inondent la ville. Même topo à Morondava, la mer envahit la ville. A Antananarivo, la Capitale, les éternels débordements des canaux d’évacuation. Les hauts responsables chargés de gérer les intempéries manquent-ils de sens d’anticipation ? Il se trouve que le Chef de l’Etat devait rappeler à tout moment la nécessité pour les responsables d’anticiper les dégâts. Certains observateurs de l’époque socialiste de l’Amiral rouge ironisaient par le fait que les grosses pluies causant des ravages et des morts seraient une source de… manne pour le régime en place. Les pays occidentaux, réticents à accorder des aides à Madagasikara, bastion de la dictature  socialiste, envoyaient malgré tout des aides afin de soutenir le peuple déprimé. Ainsi, les pluies abondantes faisaient venir des devises fraîches, des vivres et des matériaux pour la reconstruction. Seulement, les aides n’arrivent pas au moment voulu. Elles tardent souvent à venir. En cause, les besoins de procédure. On ne donne pas des aides d’un pays à un autre comme on offre des petits pains. Toutes les précautions sont à prendre en considération et cela pour éviter les tentations de détournements en cours de route. Encore faut-il signaler que les donateurs déplorent des manigances de délit. Les aides en espèces et en nature font souvent l’objet de « déviation » pour atterrir dans des lieux autres que la destination initiale ou finale exacte. Des agissements malhonnêtes qui découragent les honorables donateurs.

Le cyclone tropical « Honde » défigure une bonne partie du pays. Il nous faut une politique nationale de prévention des dégâts cycloniques. Que les dirigeants sachent anticiper ce mal qui nous frappe tous les ans. Les structures existent mais il manque de visibilité !

Ndrianaivo

Fil infos

  • Statistique agricole - Lancement du 3e recensement général de l’agriculture
  • Gel de certains comptes - Manifestation des employés du groupe Sodiat à Mandrosoa Ivato
  • Concertation nationale - Un début cacophonique
  • La Gen Z et les OSC - Pour une charte de la Transition
  • BIANCO Fianarantsoa - Détournement de plus de 8 millions Ariary à l’IFIRP
  • Conjoncture - Départ surprise du président de la CENI
  • Actu-brèves
  • Assemblée nationale - Trois nouveaux groupes parlementaires en gestation
  • ACTU-BREVES
  • Première autoroute de Madagascar - Remise aux calendes grecques
Pub droite 1

Editorial

  • Logique des faits
    La CENI change de main. Andrianarisedo Dama cède la place à Rakotonarivo Thierry. En effet, poussé par la logique des faits qui prévalent en ce moment, l’ex- président de la Commission électorale nationale indépendante Andrianarisedo Dama admet lui-même que son départ de la tête de l’institution relevait d’une évidence … inévitable ! Rakotonarivo Thierry, administrateur civil de son état et vice-président nouvellement élu de la CENI, succède ainsi à Andrianarisedo Arsène Dama Retaf, magistrat de carrière qui, en fait, a présenté sa démission. Les postes des membres du bureau permanent ont aussi subi des changements de titulaire. En gros, un grand remue - ménage s’effectue au sein de cette entité en charge des élections et de référendum à Madagasikara. Un changement « exigé » par le vent nouveau qui souffle depuis les manifestations des jeunes du 25 septembre. Etant membre désigné pour le quota du Président de la République à…

A bout portant

AutoDiff