Publié dans Editorial

Nième assainissement !

Publié le mercredi, 19 mars 2025

Les « XII travaux d’Hercule » démarrent. Ce jeudi 20 mars, l’équipe dirigeante de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) sous la houlette de Mme le Maire Harilala Ramanantsoa entame le premier coup de pioche pour la concrétisation des engagements pris devant les concitoyens de la capitale.

Comme il fallait s’y attendre, les tout premiers travaux qu’il faille débuter concernent l’assainissement. En effet, c’est la priorité des priorités à prendre en considération. L’assainissement concerne un vaste domaine qui touche à peu près tout. En réalité, on ne connait pas où commence l’assainissement et où se termine-t-il ? Vague à la fois insaisissable, l’assainissement peut toucher en même temps la discipline, la propreté, la sécurité, etc. En tout cas, le vrai problème de la capitale tourne autour de la question d’assainissement. C’est là où tous les élus ou nommés au poste de maire ou de la délégation spéciale d’Antananarivo ont tous ratés. Tous les candidats ont promis monts et merveilles afin de rendre la ville des Mille en Cité propre, disciplinée, dégagée, sécurisée, etc. Tous promettaient que les trottoirs seront pour les piétons, la chaussée pour les véhicules et le marché pour les marchands !  A ma connaissance en tant qu’habitant de la capitale depuis toujours, seul un certain Gui Willy Razanamasy a pu redonner le lustre à Antananarivo. Président du Comité Exécutif (Presicomex) du Fivondronana d’Antananarivo – Renivohitra puis Maire élu d’Antananarivo, Razanamasy a réussi à remettre de l’ordre dans la capitale de Madagasikara. Mais, l’héritage honteux que les élus AKFM et AKFM Fanavaozana ont laissé durant leur règne sans partage sur la Ville, pendant la Deuxième République, menait la vie dure à tous ceux ou celles qui les ont succédé. Il est du domaine de l’impossible de gérer la capitale après des décennies d’anarchie et de bordel. Le clientélisme politique des dirigeants du parti du feu Pasteur Andriamanjato Richard rend la direction de la ville des Mille complexe et difficile. Il fallait tout de même oser signaler une parenthèse notable de 2009 à 2014, durant la Transition, Edgard Razafindrahy brillait en sa qualité de Président de la Délégation Spéciale d’Antananarivo. Vient ensuite l’incompétence de certains élus notamment émanant de l’opposition à gérer une ville laissée auparavant à l’abandon, à la merci du laxisme et de la gabegie. Toujours au nom du clientélisme politique que le TIM ne pouvait pas dépasser.

Tout cet abracadabrant phénomène nous amène à en déduire que Harilala Ramanantsoa hérite d’une situation propre à tordre le cou. Elle s’est engagée dans un labyrinthe  où Icare lui-même ne s’y retrouve point. Une mission presque impossible mais à cœur vaillant, on pourra un jour s’en sortir.

L’initiative sinon la volonté d’imposer de l’ordre ou de la discipline à Antananarivo requiert d’une volonté de fer, de fermeté mais tout cela dans un tact et diplomatie avérée. Et c’est là Harilala pourra faire la différence !  Elle affrontera la réticence parfois violente de ces marchands – étaliers sur tous les trottoirs de la capitale. Déjà, il faut prévoir les jeux de Colin Mayar entre les agents de la police municipale et ces indisciplinés marchands. Inutile d’engager des actes d’assainissement si tout cela va se transformer en « comédie théâtrale » par le jeu de cache-cache avec les agents de police. C’est du déjà vu. 

 

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Editorial

  • A quoi bon !
    Des nouveaux membres de la Haute Cour de justice (HCJ) ont prêté serment. Du coup, des observateurs s’interrogent sinon s’exclament « à quoi bon ! » Une remarque quelque peu désobligeante à l’égard d’une prestigieuse et haute institution judiciaire, soit. Mais, la réalité est là. Et elle s’entête. Les précédents membres de la HCJ ont terminé leur mandat respectif sans avoir pu faire valoir leur compétence dictée par la loi et ce à cause d’un blocage à l’Assemblée nationale de la mandature précédente. Rappelons que le manquement à la mise en place de la Haute Cour de justice avait valu à Hery Rajaonarimampianina, Président de la République, au moment des faits, des mesures disciplinaires de la part de la Haute Cour constitutionnelle du fait que le Président Rajaonarimampianina n’a pas respecté le délai de douze mois prescrit par l’article 167 de la Constitution pour la mise en place de la…

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