Publié dans Editorial

Dérive policière

Publié le mercredi, 12 juin 2019

Attention, un grave danger guette le régime IEM de Rajoelina Andry Nirina. En fait, la dérive policière plane et risque d'assombrir la prestation courageuse bien appréciée jusque-là. La gâchette facile constatée ces derniers temps témoigne de la dangerosité de la situation. Les exactions abusives commises par certains éléments des Forces de la défense et de la sécurité  (FDS) coûtant la vie aux concitoyens ont tendance à se multiplier et s'érigent même en mode opératoire …systématique.

 

A Ampitatafika Ambatofotsy, des officiers et militaires abattirent sauvagement, sans autre forme de procès, trois individus pour les balancer après à la rivière, les mains et pieds ligotés. Un crime odieux, sans nom, indigne de la grandeur de l'Armée. Evidemment, les auteurs de tels actes barbares méritent les sanctions les plus sévères. Ironie du sort, ces militaires incriminés firent partie d'un commando spécial dépêché dans le Sud dont la mission précise consiste à « pacifier » la région. Dommage, pacification ne rime pas avec « abattage » systématique !  

A Ampitatafika Atsimondrano, des suites d'une banale altercation, un Commissaire de Police et son fils tabassèrent grièvement et gratuitement un citoyen. Malheureusement, les tristes exemples de ce genre se reproduisent un peu partout à travers le pays.

A ce rythme, le pays court tout droit vers la dérive policière digne des Nazis de l'époque hitlérienne ou des féroces policiers blancs du régime apartheid de l'Afrique du Sud. D'après les dernières informations, il parait que ce ne sera demain la veille de la fin de telles pratiques barbares.

L'amélioration des conditions de travail des Forces Armées (Armée, Gendarmerie et Police) figure parmi les priorités du nouveau président. En cent jours et quelque seulement de son arrivée au pouvoir, le numéro un de l'Etat « bosse » beaucoup pour tout remettre en ordre. Des mesures phares ont été prises afin que les FDS puissent travailler sous les meilleurs auspices. Des matériels et engins de guerre sophistiqués tels les hélicos, drones, véhicules tout-terrain, tous équipés des gadgets de dernier cri,  GPS ou autres. Rajoelina Andry Nirina place en premier plan la lutte contre l'insécurité en milieu rural et dans les centres urbains. C'est une priorité absolue, non négociable,  pour lui et son  régime. Le peuple a tant souffert des méfaits désastreux et nuisibles des dahalo et des bandits de grand chemin. Il est grand temps que tout s'arrête. Les inepties de l'ancien régime ont trop duré.

Seulement voilà, nos braves soldats, pas tous d'ailleurs heureusement, s'amusent à commettre des bourdes et d'énormités. Incontestablement, on ne peut pas ou ne doit pas salir tous les Corps de l'Armée, de la Gendarmerie et  de la Police par les conduites éhontées de certains éléments mais il y a quand même lieu de s'inquiéter du fait que l'ampleur des dégâts atteint et dépasse les proportions tolérées.  

Le ministre de la Défense, le Général de Division Léon Jean Richard Rakotonirina, se voulait être ferme et catégorique quand il a condamné les actes irréfléchis et barbares de ces éléments qui avaient perpétré les crimes ignobles à Ampitatafika. Les commandements à tous les niveaux de la FDS se doivent de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le pays ne glisse pas vers le chaos où la dérive policière plombe sur la tête comme l'épée de Damoclès.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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