Publié dans Editorial

Kagame, un modèle !

Publié le vendredi, 28 juin 2019

Paul Kagame, Président de la République du Rwanda et président en exercice de l’Union Africaine, en tant qu’invité spécial, assista aux cérémonies officielles de la célébration de la Fête nationale malagasy du 26 juin. Il fut l’invité d’honneur de la République Malagasy. Accompagné de son épouse, Kagame honora de sa présence le grand défilé militaire à Mahamasina aux côtés du Président malagasy Rajoelina Andry Nirina et son épouse. Le Rwanda au même titre que le Burundi, deux petits enclavés ou « coincés » entre la Tanzanie à l’est, le Congo (Kinshasa) à l’ouest et l’Ouganda au nord, est un petit poucet « géant » de l’Afrique de l’Est. Décimé par le génocide des Tutsis en 1994, groupe ethnique minoritaire du pays par rapport aux Hutus, le Rwanda relevait miraculeusement les multiples défis si bien qu’en 20 ans d’efforts soutenus il parvint à ses fins. En effet, entre le 7 avril 1994 au 17 juillet 1994, 800.000 à 1.000.000 de Tutsis et des Hutus modérés ont payé de leur vie à l’issue d’une terrible guerre civile, particulièrement meurtrière. Depuis toujours, de vives tensions envenimaient la cohabitation entre les deux groupes ethniques. L’assassinat de Juvénal Habyarimana, un Hutu, Président de la République de Rwanda, le 6 avril 1994, fut l’élément déclencheur de la « guerre intestine ». Paul Kagame, vice-président et ministre de 1994 à 2000, devint Président de la République du Rwanda le 7 avril 2000. Et depuis, il a été réélu jusqu’à ce jour et au rythme de la situation actuelle du pays et vu les résultats obtenus durant ces 19 années de « règne » sans partage, ce ne sera pas demain la veille où le Monsieur cédera le fauteuil !


Paul Kagame, 62 ans, a su conduire le Rwanda sur le chemin de l’essor. Il a orienté son combat vers deux axes prioritaires : la réinstauration de l’unité nationale couplée avec le rétablissement de la paix civile et la lutte sans merci contre la corruption. Ainsi, le premier grand chantier auquel Kagame s’attaquait dès son avènement au pouvoir consiste à refonder, en profondeur, l’unité nationale des rwandais. Durement éprouvée par la guerre civile qui s’était soldée par un grave génocide, l’unité du pays se trouve en pole position de toutes les priorités. Il avait fallu réinventer sinon réveiller des astuces populaires mais perspicaces pour parvenir à unifier de nouveau le peuple rwandais. En 1998, grâce à la mobilisation générale à travers le « Umnunganda », le pays s’éveille et retrouve assez vite l’instinct de l’unité nationale, en même temps, se redresse grâce à de grands travaux d’intérêt général. Le second grand chantier réside sur la lutte sans pitié contre la corruption. Kagame a pu faire passer le message selon quoi la corruption est un acte nuisible. Les efforts déployés ont été couronnés de succès. « Transparency International » classe Rwanda parmi les mieux lotis en termes de lutte contre la corruption. Premier rang des pays de l’Afrique de l’Est, 5ème en Afrique et 51ème dans le monde. C’est une prouesse inespérée pour beaucoup de pays africains dont Madagascar. Cité en exemple, le Rwanda est un modèle vivant pour d’autres. Du coup, Paul Kagame devient un exemple de réussite incontestable que les dirigeants africains ont intérêt à suivre le pas.
 Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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