Publié dans Editorial

Chef de f…arce !

Publié le dimanche, 18 août 2019

Le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM) littéralement Plateforme des partis d’opposition pour la démocratie à Madagascar réuni à Ivandry vient d’élire son président en la personne de Marc Ravalomanana, l’ancien Chef d’Etat. De fait, selon les déclarations de certains participants, il sera le chef de file de l’opposition qui va le représenter  sur l’arène politique nationale. Quelle farce ! A quoi joue-t-on ? La question que se pose tout naturellement n’importe quel observateur sérieux et averti se résume ainsi « Ravalomanana Marc a-t-il réellement l’étoffe ou la stature d’un chef de file de l’opposition ? Existe-t-il vraiment une plateforme de l’opposition digne de ce statut à Madagasikara ? »  C’est toute la question !

 

Marc Ravalomanana, de son entêtement maladif à vouloir occuper le devant de la scène politique nationale, s’entiche à être adoubé chef de l’opposition. Après avoir échoué à plate couture lors de la dernière présidentielle, l’ancien exilé du pays de Nelson Mandela voulait à tout prix redorer le blason en tentant par tous les moyens possibles et imaginables à se laver l’affront. Parviendrait-il à bout de ses fins? That is the question ! Il est difficile d’accorder à Ravalo le statut d’ « opposant ». Par définition, un opposant est quelqu’un qui dispose dans ses … entrailles une force de proposition basée autour d’un projet de société, cohérent et structurant. Apparemment face à l’IEM, le « Manifesto » du candidat Ravalomanana ne pèse pas trop. En termes de pugilat, c’est le « poids- plume ». En effet, il s’agit d’un petit paquet d’intentions qui ne dépasse pas le cadre d’une rêverie d’un homme en mal d’onction populaire! Il serait mieux de lui donner le titre de « rêveur » surtout  « détracteur » ou de « critiqueur » ou encore de « farceur» en lieu et place d’opposant.  Bref, il ne fait pas le poids d’un vrai chef de file de l’opposition.

La fameuse plateforme de l’opposition qui vient d’élire son président en la personne de Marc Ravalomanana fait tiquer plus d’un. En réalité, on a affaire à quelques groupuscules de formations n’ayant aucunes représentations même régionales encore moins nationales. A part les membres de bureau politique, s’il y en a, c’est à vérifier svp, il n’y a pas de membres consistants à la base. Des partis qui n’ont même pas sauf le TIM un seul député à l’Assemblée nationale (AN), le seul et unique cadre légitime du débat politique dans le pays. Sous d’autres cieux, dans tout pays où la démocratie occupe une place de choix, l’AN est le seul cadre de prédilection pour toute action de l’opposition. Donc, celui ou celle qui dirigera l’opposition doit être de fait un parlementaire élu.

En gros, au lieu d’une authentique plateforme d’opposition, on est en face d’un panier à crabes où des « têtes brulées » ou des « zérovirgulistes » gesticulent tels des marionnettes interprétant maladroitement quelques numéros. On a fortement l’impression que quelqu’un tire les ficelles quelque part. En tout cas, il n’est pas difficile d’identifier le probable commanditaire qui serait en tandem avec l’ancien laitier. Il faut se l’avouer que politiquement parlant, le pays se trouve en face d’une grosse comédie orchestrée par un chef de f…arce !

Ndrianaivo

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Editorial

  • Signal fort (III) 
    Jean louis Andriamifidy bouscule ! Le président du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) secoue le « système établi » afin d’éveiller la conscience et l’âme des premiers responsables dont en premier lieu les parlementaires notamment ceux de Tsimbazaza pour enfin mettre le holà à la corruption et l’impunité. Sur ce point, le président du CSI ne s’est pas trompé d’adresse. Il sait très bien à quelle porte frapper. Jean Louis Andriamifidy, président du CSI, en chair et en os, se présente devant les députés à la tribune de l’Assemblée nationale, leur demandant de prendre leurs responsabilités devant la nation. Concernant la lutte contre la corruption, il ne fallait jamais méconnaître qu’il existe deux catégories de corruption c’est-à-dire deux types de corrupteurs : le commun des mortels, les menus fretins et les membres du pouvoir à savoir élus parlementaires, anciens ministres ou en exercice, chefs d’institution anciens ou en…

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