Publié dans Editorial

Il est là !

Publié le vendredi, 06 septembre 2019

Le 266ème successeur de l'Apôtre Pierre se trouve en chair et en os sur la Grande île. Selon la foi catholique, l'Archevêque et cardinal de Buenos Aires Jorge Mario Bergoglio, le Pape François élu le 13 mars 2013, détient la clef de l'Au-delà étant lui-même l'héritier de Saint-Pierre. Il est le premier Evêque de Rome d'origine non occidentale et premier Pape issu de l'Ordre des Jésuites. Après avoir effectué un voyage pastoral en Mozambique, le Souverain Pontife continue son périple à Madagascar et cela jusqu'à lundi matin où il décollera pour l'Ile Maurice. Un programme très chargé pour un homme de 83 ans.

 

A la tête d'une grande communauté mondiale de croyants catholiques estimée à un milliards trois cent-mille fidèles, l'Evêque de Rome François jouit d'une notoriété charismatique qui dépasse largement les frontières. Il faut reconnaître que l'autorité morale et spirituelle du Pape demeure intacte et cela depuis des siècles sinon des millénaires. L'Eglise catholique et apostolique romaine (ECAR) est l'une des institutions religieuses qui a réussi à traverser ou survoler le temps. Le Saint Lin (67-76 apr J-C) le Pape qui avait succédé immédiatement l'Apôtre Pierre, au premier siècle, transmit son « pouvoir » à ses successeurs jusqu'à nos temps. Rappelons que le Pape François en est le 266ème souverain Pontife. En dépit du Grand schisme qui débouchait vers la séparation des Eglises d'Orient de l'Occident  et les autres tentatives de division surtout au XIème siècle (1054), la papauté de Rome persiste et garde toujours son emprise sur les églises catholiques (ECAR) du reste du monde.

Bien avant l'arrivée des missionnaires du London Misionary Society (LMS) au début du XIXème siècle, le catholicisme est présent sur l'île de Madagascar depuis la fin du XVIème siècle. Des tentatives d'entrée existaient déjà à partir de 1540. Les Dominicains en 1560 et les Jésuites en 16I0 commencèrent à s'installer sans trop de succès sur les côtes. En 1832, du règne de Ranavalona 1ère, Henri de Solages mourut en martyr. On le considère comme le père de l'Eglise catholique à Madagascar. Bref, l'ECAR de Madagascar, forte de ses quatre millions de fidèles, soit environ le quart de la population malagasy, peut être fière de son importance numérique à travers le pays et de la longue tradition qui le lie avec le Vatican. Tous les catholiques du pays s'enthousiasment à accueillir leur cher et respecté Pasteur.

L'Eglise catholique de Madagascar fidèle et affiliée au Vatican est incontournable aux grands évènements qui touchent la vie nationale malagasy. Le poids que représente l'ECAR au sein du FFKM, le Conseil œcuménique des églises chrétiennes de Madagascar, n'est plus à démontrer. Rien ne se fait sans elle !

Il est là donc ! Le Pape François débarque en terre malagasy trente ans après la première visite d'un Pape à Madagascar, le Pape Jean-Paul II (1989). De nombreux observateurs s'impatientent de savoir quel message va-t-il livrer. Le pays à la croisée des chemins manifeste son vif intérêt à entendre la bénédiction ou encore le conseil d'un Raiamandreny Lehibe, que le Souverain Pontife François va prodiguer aux catholiques, en particulier, et à tous les Malagasy en général.

Nous osons espérer que la visite d'Etat et le voyage pastoral du Pape François, en terre malagasy, profitera de l'avenir de Madagascar.

Ndrianaivo

Fil infos

  • Hauts emplois de l’Etat - Pluie d’abrogations au ministère des Finances et celui de l’Education nationale  
  • UE- Madagascar - Vers un dégel des certains financements 
  • Actu-brèves
  • Réunion de l’OMC nationale à la Primature - Sécurité et stabilité au menu
  • Tentative de dissolution de la Fédération - Le football malgache en danger
  • Université d'Antsiranana - La paix restaurée
  • Sahara Marocain au Conseil de sécurité l’ONU - Victoire du Maroc et consécration de l’initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine
  • Vie de la Nation - Madagascar, cobaye des politiciens
  • Perquisition au groupe Sodiat Talatamaty - Pillage et razzia sur des véhicules
  • Actu-brèves

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

A bout portant

AutoDiff