Publié dans Editorial

Selon la règle …

Publié le mardi, 05 novembre 2019

La campagne électorale pour les élections communales et municipales démarre pour de bon. Le coup d’envoi au starting-block a été donné. Les candidats et candidates ont vingt jours pour convaincre les électeurs. La veille, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) fait part des consignes strictes pour assurer le maximum du respect des lois relatives au processus électoral en vigueur. En effet, la CENI par la voix de son infatigable vice-président, administrateur civil de son état, Rakotonarivo Thierry se veut être intraitable sur le respect de la règle du jeu. La Commission entend rappeler à l’ordre les partants à la course. Entre autres, parmi les consignes à ne jamais outrepasser figure l’interdiction à toutes cérémonies officielles portant sur des inaugurations durant la campagne. Les autorités publiques doivent se garder strictement d’assister ou d’organiser des fêtes publiques ayant apparence ou un lien de près ou de loin avec le ou les candidats dans une ou plusieurs circonscriptions. Les commissaires électoraux, de par ces mesures, veulent garantir la neutralité totale de l’administration.  Les affichages sauvages qui excellent dans l’anarchie seront sévèrement contrôlés. Les candidats concernés auront à répondre auprès de la commission nationale. Par ailleurs, la CENI recommande le « fair-play » à tous les concurrents. Comme dans tout sport collectif, la noblesse du comportement des joueurs sur terrain s’impose. Non seulement on respecte à la lettre le règlement mais aussi on joue sans fausse note. Les coups bas ou les placages par derrière sont bannis. De même, les propos diffamatoires et les accusations gratuites ne méritent pas d’être pris en considération. Certes, « à la guerre comme à la guerre » néanmoins il existe quand même des limites à observer. Il y en aura toujours des gagnants et des perdants, c’est la loi immuable de tout combat. Le cas d’Antananarivo focalise les esprits. Dans la mesure où les enjeux et les défis touchent directement sur l’avenir de la Capitale, l’élection du premier magistrat devient légitimement une affaire nationale. Le régime en place mise beaucoup sur la pertinence de son poulain, Naina Andriantsitohaina portant le dossard n° 4 pour rafler la mise. Une manière pour l’IRD de conforter son emprise sur l’échiquier politique national en même temps de réduire à néant l’ambition de l’ancien exilé de l’Afrique du Sud de vouloir, un jour, prendre sa revanche.  En gros, tout se joue pour la course à l’Hôtel de ville, entre deux « soavaly », Naina de l’IRD et Rina du TIM. Donné favori, Naina ne laissera pas échapper sa chance de remporter le trophée  grâce à l’avalanche de soutiens à sa candidature. Des hommes et des femmes, personnalités politiques de toutes les couleurs apportent leur appui au candidat n°4 à la Mairie d’Antananarivo. Des anciens ténors de l’ancien parti au pouvoir n’ont pas dérogé à la règle. Ils se rangent ouvertement du côté du poulain de l’IRD. En somme, la candidature de Naina Andriantsitohaina séduit l’ensemble de la classe politique du pays. Son appel à un « élan national » pour sauver la Capitale a reçu un écho favorable. A ce rythme, il a une forte chance de pouvoir siéger à Analakely.  En tout cas, la campagne électorale doit se passer sous le signe du respect mutuel et selon la règle de l’art.

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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