Publié dans Politique

Fausses coupures de banque - Plusieurs millions d’ariary saisis dans le Nord-est

Publié le mercredi, 19 août 2020

A première vue, rien ne permet de douter quant à l’authenticité de ces 24 billets de 10 000 ariary et de 150 autres de 20 000 ariary. Et pourtant, ce sont des fausses coupures dont le montant total est de 3 240 000 ariary. Les faits sont survenus à Nosiarina, dans le District de Sambava, dans le Nord-est, hier matin. C’était l’une des plus importantes prises par la Gendarmerie, enregistrées dans le courant de cette année, en matière de lutte contre la circulation de faux billets dans le pays. Outre cela, il y avait aussi le matériel servant à fabriquer les fausses coupures. Cet objet a également été confisqué par les Forces de l’ordre.  Et comme pour couronner cette prise, les gendarmes ont également arrêté les trois présumés cerveaux de cette fraude. Leurs arrestations étaient rendues possibles grâce au renseignement divulgué par des informateurs ayant requis l’anonymat.

A l’issue de l’enquête menée au niveau de la Gendarmerie, ainsi qu’au terme d’une procédure d’usage, les suspects seront bientôt déférés au Parquet. Si le phénomène s’est temporairement atténué dans tout le pays, contexte du coronavirus oblige, il a donc récemment refait surface dans le Nord-est. Pourtant, avant une période ayant préludé à la proclamation de l’état d’urgence sanitaire par les autorités, et même pendant le confinement, les cas de circulation de fausses coupures de banque se sont multipliés dans certaines villes du pays. Le 4 juillet dernier par exemple, la Gendarmerie a procédé à l’arrestation de six personnes accusées du même type de forfait, toujours à Sambava. Ces individus ont aussi été incriminés pour fabrication clandestine d’armes à feu. En faisant le rapprochement avec les récentes arrestations sur place, les faits laissent supposer qu’une puissante ramification du réseau serait implantée à Sambava. La Capitale n’échappe pas non plus à la règle. Les interpellations réalisées à la fois au mois de mars à Anosibe, mais aussi à Ilafy en mai dernier, en sont des preuves.

Franck R.

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

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