Publié dans Politique

Détournements à la CNAPS - L’Exécutif amorphe contre Raoul Arizaka Rabekoto

Publié le mercredi, 23 septembre 2020

Le 18 juin dernier, le pouvoir judiciaire émet un mandat d’arrêt contre Raoul Arizaka Rabekoto. Ancien directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS), celui-ci, sur ce mandat d’arrêt signé par le magistrat instructeur, est inculpé d’abus de fonction, de favoritisme, de détournements de deniers publics et de faux en écriture publique et usage de faux. Au lieu de se défendre face à ces chefs d’inculpation, Raoul Arizaka Rabekoto a préféré prendre le large en emmenant dans ses bagages la présomption d’innocence. Une fuite rocambolesque qui l’a emmené d’Ambanja, Mayotte, La Réunion et en Suisse. Président de la Fédération nationale de football (FMF) en exercice, « Raoul » pour ses proches, se trouverait à Zurich (Suisse), siège de la fédération internationale, selon les uns.

Les autres avancent qu’il est au Canada où cet enseignant de l’INSCAE, donnerait des cours dans une université locale. Qu’importe, Suisse, Canada, France, Zanzibar ou autres, l’inaction du pouvoir exécutif à ramener le fugitif interpelle. Contrairement au pouvoir judiciaire qui a fait son travail jusqu’au bout en lançant un mandat d’arrêt international à l’encontre de Raoul Arizaka Rabekoto par le magistrat en charge du dossier, selon une attestation datée du 2 juillet 2020 signée par le procureur général près la Cour Suprême, l’Exécutif donne lui l’impression au grand public de traîner des pieds dans l’arrestation du président de la FMF. Aucune action des membres du Gouvernement, concernés par cette affaire, en vue d’une quelconque action contre Raoul Arizaka Rabekoto, n’a été communiquée jusqu’ici. Qu’en est-il par exemple du suivi du dossier auprès des pays ayant un accord de coopération judiciaire avec Madagascar ou faisant partie de l’Interpol pour l’exécution du mandat d’arrêt international ?

En attendant, l’ex-DG de la CNaPS continue sa vie comme si de rien n’était. En sa qualité de président de la FMF, il a récemment participé au 70è Congrès de la Fédération internationale de football qui s’est tenue par visioconférence. Un geste qui peut être interprété comme un véritable pied de nez à l’endroit de l’autorité centrale malagasy. Les ministres concernés sont ainsi appelés à faire preuve de plus détermination dans cette affaire pour faire appliquer la tolérance zéro prônée par le Président de la République dans le cadre de la lutte contre la corruption et les détournements. Pour rappel, au mois de février de cette année, le BIANCO a déclaré qu'il enquêtait sur Rabekoto dans des affaires de " détournements de fonds résultant d'actes suspectés de corruption grave commis avec la CNaPS ". Les enquêtes sont en rapport avec le "détournement présumé de plusieurs dizaines de milliards d'ariary ". L'ancien directeur général de la CNaPS ne s'est pas présenté dans les bureaux du BIANCO pour répondre de ces accusations. Une Interdiction de sortie du territoire avait été prise contre Rabekoto. Le président de la FMF avait déclaré dans le passé être disposé à faire face à la justice, avant de fuir vers d’autres cieux.

La Rédaction

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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