Publié dans Politique

Kere et fonctionnaires fantômes - Les fléaux de tous les régimes successifs

Publié le mercredi, 07 octobre 2020

Depuis 1960 à nos jours. Le Grand Sud de Madagascar fait face à un nouvel épisode de sécheresse exceptionnel. Aucune pluie n’est tombée dans la région depuis plusieurs mois. Les conditions climatiques exacerbées par le changement climatique sont pointées du doigt. Conséquence, la population locale fait face à une situation critique d’insécurité alimentaire. Cette situation est malheureusement récurrente dans le « Deep south », la partie la plus sèche de la Grande île. Cette zone a toujours été fortement exposée à une situation de sécheresse chronique.

La population souffre donc régulièrement de famine. Des initiatives telles que le forage de puits notamment ont été entrepris à travers les régimes successifs à Madagascar pour solutionner le problème. Pour autant, le Grand Sud attend toujours une solution d’envergure fiable et pérenne au kere. L’actuel Président de la République Andry Rajoelina semble, aujourd’hui, décidé à vaincre ce fléau et à apporter des solutions permanentes. Au cours d’une descente sur place en fin de semaine dernière, il a annoncé des solutions d’urgence telles que l’installation de quatre centres nutritionnels. Le locataire d’Iavoloha a aussi parlé de pipelines d’eau. L’implantation d’une usine de fabrication de compléments alimentaires annoncée par le Chef de l’Etat doit également permettre de lutter sur le long terme contre ce fléau.

Gangrène

Les habitants concernés tout comme les observateurs croisent aujourd’hui les doigts pour que les annonces aboutissent. Car les scénarios de l’évolution du climat dans le sud-ouest de l’océan Indien laissent peu de place à l’optimisme. Selon certaines projections, la sècheresse devrait se renforcer et les précipitations tendraient vers la baisse. A côté du kere, le phénomène des fonctionnaires fantômes persiste lui aussi depuis le retour de l’indépendance du pays. Ce fléau gangrène le budget étatique alors que les caisses de l’Etat ne sont pas franchement pleines. Pour rappel, le fonctionnaire fantôme ou fictif, c’est une personne qui perçoit indûment un salaire et autres avantages de la part de l’Etat, avec la complicité de certains responsables. Actuellement, le Président Rajoelina et son Gouvernement traquent les gaspillages. A défaut de pouvoir augmenter les salaires de ses serviteurs, l’Etat est décidé à fermer le robinet qui abreuve les fonctionnaires fictifs. Il a été annoncé l’amélioration du logiciel Application unique pour la gestion uniforme des ressources humaines de l’Etat (Augure). Aujourd’hui, 7 547 individus sont dans une situation irrégulière ou inconnue et sous la menace d’une suspension de leur solde, selon le dernier Conseil des ministres. La masse salariale et autres indemnités indues représentent tout de même chaque année plusieurs milliards d’ariary. Des sommes indues qui devraient être réclamées aux indélicats.

La Rédaction

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Editorial

  • Etat de droit (suite)
    Nous n’aurions pas un temps assez et suffisant pour décortiquer, décrypter et détaler dans son intégralité ce concept d’Etat de droit. Tellement vaste, tellement délicat et tellement basique, le sujet nécessite une analyse pointilleuse. Elle s’inscrit dans une logique rationnelle visant à essarter l’énorme chantier de la Refondation. Comme nous l’avions déjà eu auparavant, lors des précédentes communications, l’occasion de définir les règles de base relatives à la Refondation. Il nous est impératif d’insister à apporter notre part de brique dans cette œuvre si délicate et si compliquée de refondation de l’Etat et de la Nation malagasy. Nous jugeons, plutôt je le juge indispensable de bien créer une condition de visibilité maximale autour de l’Etat de droit. Une Refondation sans l’implication et l’interaction directe de l’Etat de droit claudique assurément. Elle avancera clopin-clopant.

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