Publié dans Politique

Sénateur Rakotondrainibe Andrianantenaina - « Le MMM sera une force de proposition au Sénat »

Publié le vendredi, 15 janvier 2021

Fraîchement élu, le sénateur issu de la liste Malagasy Miara-Miainga (MMM), Rakotondrainibe Andrianantenaina, a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions. Interview.
La Vérité (+) : La participation du MMM à la course sénatoriale est mal perçue par les sympathisants de l’IRD ?
Sénateur Rakotondrainibe Andrianantenaina (=) : Ceux qui pensent ainsi ont une vision rétrograde. Le système de parti unique n’est plus dans l’ère du temps. Nos détracteurs auraient préféré l’entre soi ? Je leur répondrai, le pays est divers, et cette diversité doit pouvoir s’exprimer notamment dans les institutions de la République. Cela est sain pour la démocratie, cela est sain pour notre pays. Le MMM est un parti qui refuse la pensée unique. Je pense que le pluralisme politique et la diversité s’inscrivent dans l’esprit même de notre constitution.
(+) : Le MMM entre au Sénat avec deux membres élus, quelle est la ligne directrice de votre parti ?
(=) : La Constitution nous dit que le Sénat représente les collectivités territoriales décentralisées et les organisations économiques et sociales. Nous porterons donc la voix et défendrons les intérêts de toutes ces forces vives pour qu’elles puissent véritablement travailler dans un cadre et un environnement efficace et un climat serein. C’est comme cela que toutes ces forces contribueront à œuvrer pour le bien commun. Vous savez, il ne suffit pas seulement de faire appel aux uns et aux autres pour mobiliser toutes ces forces et faire avancer ce pays. Encore faut-il leur donner les moyens et garanties pour faciliter et booster toutes les bonnes initiatives. C’est à cela que nous voulons nous attacher. En tant que législateur, nous voulons aussi pouvoir soulever des questions parfois trop souvent oubliées : réforme et simplification administrative par exemple. Le pharmacien que je suis ne peut s’empêcher de penser aussi à la politique de santé publique incluant celle du médicament. Mais, il y a tellement de choses qui nous interpellent et d’ailleurs la constitution dit que le Sénat est consulté par le Gouvernement pour donner son avis sur les questions économiques, sociales et d'organisation des collectivités territoriales décentralisées.
(+) : Comment se manifestera à la Chambre haute votre soutien au Président Rajoelina ?
(=) : Nous serons une force de proposition. Nous soutiendrons les grands projets et grandes réformes qui s’inscrivent dans le contrat social qui unit le Président légitimement élu et gouvernés. Quand cela s’avèrera nécessaire, nous saurons aussi soumettre des solutions alternatives. La pire chose qui puisse desservir un régime serait d’avoir des institutions godillots. L’histoire de ce pays nous l’a montré.
(+) : Avec des représentants élus à tous les niveaux, le MMM peut se targuer d’être le second parti politique de Madagascar.
(=) : Je ne saurais vous dire à quel rang il faut nous situer. En tout cas, il faudra compter avec nous.
(+) : A votre avis, quel doit être le profil du futur président du Sénat
(=) : Une personnalité qui a une capacité d’écoute, de dialogue et de consensus ...
(+) : Vous avez un candidat à ce poste ou soutiendrez-vous la majorité ?
(=) : Je suis convaincu que l’ensemble des sénateurs sauront faire le bon choix.   
La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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