Publié dans Politique

Chambre haute du Parlement - Razafimahefa Herimanana, élu président du Sénat

Publié le mardi, 19 janvier 2021



Razafimahefa Herimanana est élu président du Sénat. L’élection a eu lieu au cours de la séance inaugurale de la session spéciale de la Chambre haute du Parlement. Présenté par ses pairs au sein de la coalition « Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina », il a été le candidat unique à la présidence du Sénat. Ce sénateur élu dans la Province d’Antananarivo a été élu à l’unanimité des dix-huit sénateurs. Il a succédé donc à Rivo Rakotovao au perchoir du Palais de Verre d’Anosikely. L’élection de Razafimahefa Herimanana à la tête de la deuxième Institution du pays n’est pas une véritable surprise. Membre du parti « Grad Iloafo », il avait déjà été secrétaire général du ministère de l’Energie et des Mines en 2002. Nommé membre de la Haute autorité de la Transition et du Conseil supérieur de la Transition, il est devenu un fidèle compagnon du Président de la République actuel, Andry Rajoelina. Il est le porte-parole du candidat Andry Rajoelina lors des dernières élections présidentielles. A 64 ans, il était avant son élection en tant que sénateur, secrétaire général du ministère de l’Education nationale. Un homme de confiance du Président de la République est porté au perchoir d’Anosikely. Cela est loin d’être anodin. Razafimahefa Herimanana, en tant que président du Sénat, prendra l’intérim d’Andry Rajoelina, à la Présidence de la République, en cas de vacance du poste, conformément aux dispositions constitutionnelles. Dans le cas où le Chef de l’Etat sera candidat à sa propre succession lors de la prochaine échéance présidentielle, la loi fondamentale dispose que le Chef de l’Etat démissionne 60 jours avant la date du scrutin.

Durant sa première allocution, le tout nouveau grand patron de la Chambre haute du Parlement a tenu à assurer l’Exécutif du soutien plein et entier du Sénat afin de sortir le pays de la situation difficile traversée actuellement. « La crise enfonce Madagascar dans la pauvreté. Le taux de croissance diminue. Il faut redresser cette situation. Cela nécessite du travail. C’est ensemble que nous sauverons ce pays. Le Sénat est disponible pour apporter ses conseils au Gouvernement et pour transmettre les desiderata des collectivités territoriales décentralisées au niveau des ministres concernés », dit le président du Sénat. Razafimahefa Herimanana affirme qu’il est inacceptable que « des amis » ne font qu’attendre « d’être servis à table », alors que le Président est au four et au moulin. Il fustige l’attitude de certains opposants qui ne cessent de tirer à boulets rouges à l’endroit du pouvoir. L’Opposition est utile, dit-il. Cependant, la situation actuelle du pays nécessite toutefois la solidarité des enfants du pays. Et lui de lancer ainsi un appel à l’Opposition à s’entraider pour sauver le pays. « C’est le moment du travail, du redressement et de la refondation », affirme-t-il.
 
La Rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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